Registre des armes à feu : discussion et réflexion pour Schneeberger et Lamontagne

Registre des armes à feu : discussion et réflexion pour Schneeberger et Lamontagne
Sébastien Schneeberger et André Lamontagne. (Photo : Photo d'archives)

Les deux députés de la Coalition Avenir Québec de la région de Drummondville, Sébastien Schneeberger et André Lamontagne, vont s’accorder du temps de réflexion et du temps de discussion avec leurs commettants avant de prendre position sur le vote libre décrété par leur parti au sujet du registre québécois des armes à feu.

À la suite de la déclaration du chef François Legault, stipulant que les députés de sa formation politique auront droit à un vote libre sur la version finale du projet de loi 64 du gouvernement Couillard, L’Express a voulu connaître l’opinion des deux hommes politiques.

MM. Schneeberger et Lamontagne n’ont pas une idée arrêtée sur cette épineuse question, la raison principale étant tout d’abord que la version finale du projet de loi ne sera proposée qu’après des amendements découlant de la commission parlementaire.

«On voit déjà qu’il y a des pour et il y a des contre», reconnait d’entrée de jeu Sébastien Schneeberger. «On verra où va aboutir ce projet de loi, mais d’ici là, je constate que les citoyens en milieu urbain ne connaissent pas vraiment les procédures qu’il faut suivre avant d’avoir un permis de possession et d’acquisition d’arme et pour des munitions. Ce permis n’est pas accordé facilement. Une personne se verra refuser un permis si elle a un casier judiciaire. Et saviez-vous qu’un homme qui vient de divorcer doit obtenir l’approbation de son ex-conjointe?

«D’autre part, ajoute le député de Drummond-Bois-Francs, Il faudra se méfier des coûts que ce registre va engendrer. On parlait de 17 millions $, mais là je crois qu’on est rendu à 30 millions $. Lorsque le registre était géré par le fédéral, il a fini par coûter 1000 fois le prix initial. Ce fut scandaleux. Je vais être vigilant sur ce point».

Sébastien Schneeberger n’est pas sans se questionner sur la pertinence de permettre la vente d’armes qui peuvent tirer 800 coups à la minute. «Je me demande bien qui peut avoir besoin de ça. J’ai su aussi que la Sûreté du Québec a acheté des revolvers dont le canon était trop court d’un huitième de pouce. Il a fallu faire rallonger le canon. Les gens de la SQ, qui sont pourtant des connaisseurs, avaient acheté des armes illégales».

Prendre le pouls

De son côté, André Lamontagne affirme qu’il tient à prendre le pouls des citoyens de sa circonscription.

«Dans le comté de Johnson, il y a beaucoup d’agriculteurs et je veux savoir où logent ces gens à propos du registre des armes à feu. À Drummondville, on en n’entend pas parler, moins que dans les petites municipalités. Ceux qui sont contre sont plus vocal et c’est souvent comme ça.

«Moi, je ne tiens pas pour le moment à me faire une opinion personnelle. Je verrai plus tard. L’important sera de bien évaluer ce projet de loi, lorsqu’il sera finalisé, et d’éviter de tomber dans les grandes idéologies. Le défi pour moi sera de bien comprendre ce que les gens veulent», a précisé M. Lamontagne, pour qui le vote libre est un deuxième exercice après celui sur les soins de fin de vie.

Le député de Johnson rejoint passablement la perception de François Legault, qui a souligné : «Il est impératif que les régions du Québec aient une véritable voix dans ce débat, au même titre que les grands centres urbains. Ainsi, les députés de la CAQ voteront dans le meilleur intérêt de leurs citoyens».

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