«Notre taux d’encadrement est excellent»

«Notre taux d’encadrement est excellent»
Martin Beaumont (Photo : L'Express - Archives)

SANTÉ. Alors qu’on s’affaire au CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec à terminer la transition de la structure d’encadrement clinique, le président-directeur général, Martin Beaumont estime que de véritables efforts ont été déployés durant les processus de dotation des postes de cadres permettant ainsi de réduire considérablement le nombre de gestionnaires.

«Notre plan d’organisation est actuellement composé de 485 gestionnaires alors qu’avant la fusion, on en comptait 619. Notre taux d’encadrement est excellent puisque la cible fixée par le ministère était de 581», indique-t-il avec fierté.

À titre d’exemple, plus de 200 gestionnaires gravitaient dans les fonctions administratives avant le 1er avril 2015. Ils sont maintenant une centaine.

«On avait un objectif de réduction de 7 millions $ en termes d’encadrement et on va le surpasser grâce à une décision collective des dirigeants du CIUSSS, lesquels se sont assurés de protéger les services à la population», souligne-t-il.

Celui-ci précise que sur les 134 anciens cadres qui ne font pas partie de l’actuel organigramme, une vingtaine ont choisi de quitter pour la retraite tandis que d’autres ont préféré opter pour l’indemnité de départ ou bien le congé de préretraite.

«De plus, il y a une quinzaine de personnes qui sont présentement affectées à des projets d’amélioration continue et d’optimisation en attendant la fin du processus de replacement qui prendra fin dans deux ans. Dans la région, il ne faut pas oublier qu’il y aura encore 25 personnes qui partiront à la retraite l’an prochain», explique-t-il.

Par ailleurs, parmi les 48 cadres supérieurs et hors cadres, six proviennent de Drummondville.

M. Beaumont est d’avis que toute cette réorganisation de structure vient faciliter les choses tout en venant accroître l’efficience et l’efficacité du réseau et améliorer la qualité des soins et services.

«D’ailleurs, on a profité de la réorganisation clinique pour optimiser les services afin que les clients y voient vraiment une valeur ajoutée», fait-il savoir, en affirmant que d’ici la fin avril, tous les gestionnaires cliniques auront intégré leur poste.

Bref, M. Beaumont est satisfait du chemin parcouru depuis le 1er avril 2015, surtout lorsqu’il considère l’ampleur des changements apportés en une si brève période.

Le CIUSSS en bref

Le CIUSSS MCQ emploie à ce jour plus de 16 657 personnes, dont 485 cadres, réparties dans 127 installations. À cela s’ajoutent 968 médecins, 424 spécialistes et 544 omnipraticiens.

On compte sept directions administratives et neuf directions cliniques.

Taux de précarité

Qui dit réorganisation, dit souvent pertes d’emplois. Sans s’avancer sur le nombre exact, M. Beaumont a affirmé que depuis le 1er avril 2015, certains employés ont perdu leur emploi. «Avant de s’attaquer au personnel, on va notamment s’assurer qu’on a diminué toutes nos dépenses et voir comment nous pouvons augmenter les volumes», laisse-t-il entendre.

Le pdg a aussi confié que le taux de précarité en Mauricie-Centre-du-Québec est un enjeu qu’il n’a pas l’intention de laisser de côté. «Selon moi, le taux de postes à temps plein est trop bas, surtout en ce qui concerne les préposés aux bénéficiaires. Cette problématique créé un roulement de personnel important. Ces emplois sont pourtant tellement essentiels, mais actuellement, le salaire est questionnable et j’en suis conscient. Il va falloir regarder comment on pourrait diminuer les taux de précarité. En ayant moins de postes à temps partiel occasionnels? En offrant des postes plus stables? C’est à voir», précise-t-il.

Il y a un an, presque jour pour jour, le gouvernement mettait un terme aux CSSS avec la Loi 10, aussi connue sous le nom de la réforme Barrette. Depuis, seul le nom CSSS est demeuré sur les affiches qui se trouvent devant les centres qui sont maintenant regroupés dans une mégastructure appelée Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ). Le 1er avril 2015, les structures locales ont ainsi perdu leurs pouvoirs décisionnels, qui ont été centralisés. Le milieu a beau avoir réclamé une structure propre au Centre-du-Québec, cette demande ne s’est jamais concrétisée. Un an plus tard, TC Media a voulu savoir ce qui a été fait depuis et ce qui est dans les plans. Pour ce faire, quelques demandes d’accès à l’information ont été réalisées et le pdg du CIUSSS, Martin Beaumont, a accordé une entrevue à L’Express de Drummondville pour faire le point. 

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