La récupération alimentaire à prioriser

La récupération alimentaire à prioriser

Des employés et bénévoles se chargent de faire le tri des aliments qui sont reçus. 

DRUMMONDVILLE. Après avoir connu une baisse de 20 % en récupération alimentaire entre 2013-2014 et 2014-2015, la tendance semble se stabiliser cette année au Comptoir alimentaire Drummond.

La chute notée l’an dernier représente quelque 110 000 livres de nourriture en moins, selon la directrice de l’organisme, Nathalie Belletête. «On est stable cette année, mais on n’a pas regagné dans le 20 % qu’on a perdu», indique-t-elle.

Dans le contexte actuel de hausse des coûts de l’alimentation jumelée aux préoccupations environnementales, l’organisme tient à rappeler l’existence de ses services de récupération et de transformation alimentaires pour ainsi éviter le gaspillage alimentaire tout en supportant les personnes moins nanties. L’organisme aide de 50 à 100 ménages par jour.

Puisque le Comptoir alimentaire est bien équipé pour maintenir la chaîne de froid, les entreprises en alimentation, boucheries, traiteurs, chocolateries, fermes, restaurateurs et commerces de toutes sortes, sont invités à donner les produits invendus, les surplus d’inventaires et les aliments de moins belle qualité. Et chaque jour, le camion se déplace pour récupérer les dons. «Il faut que les entreprises soient conscientisées au service», note la directrice.

Le Comptoir vérifie rigoureusement par la suite la comestibilité du produit tout en assurant sa distribution de manière équitable aux bénéficiaires de l’organisme. Un dégagement de responsabilité signé par les bénéficiaires et la règle du «bon samaritain» du Code civil sont des éléments qui favorisent le don des entreprises. Le remballage est aussi possible afin de protéger la marque de commerce du produit. Pour certains types de dons, des reçus aux fins d’impôts peuvent aussi être remis.

«Lorsque des aliments périssables arrivent à maturité, on les transforme tout de suite et ils sont très bien, par exemple, pour faire un potage ou de la soupe aux légumes. Mais on ne conserve que ce qui est adéquat», précise Mme Belletête.

Cette dernière souligne qu’il est de plus en plus difficile de récupérer des denrées des grandes chaînes, qui ont une règlementation de plus en plus stricte. De plus, ces dernières ont développé une façon de faire qui fait diminuer leurs pertes, notamment en transformant les fruits et légumes moins attrayants en prêt-à-manger et en offrant des rabais à leurs clients pour les aliments plus moches.

Nathalie Belletête rappelle, en parallèle, que les denrées non-périssables dont date indiquée de péremption est dépassée sont quand même acceptées. Elle explique que cette date n’est qu’une procédure commerciale pour faire rouler la marchandise. «Ce n’est pas une règlementation du MAPAQ. On n’a pas à respecter ces dates de consommation (…) Pour tout ce qui a une durée tablette de 90 jours et plus, on n’a pas à règlementer avec une date de péremption. Donc ce sont tous des articles que l’on peut récupérer»

Partager cet article