«Le hockey a besoin de robustesse»

«Le hockey a besoin de robustesse»
Pierre Bergeron (Photo gracieuseté)

HOCKEY. Pierre Bergeron n’est pas du genre à critiquer l’arbitrage sur la scène publique. L’entraîneur-chef du Canimex a toutefois tenu à s’exprimer au sujet des nombreuses punitions dont son équipe a écopé durant le tournoi de hockey midget espoir de Gatineau.

Lors d’un match crucial contre l’équipe bleue du Québec des moins de 15 ans, les représentants de la région Drummond/Bois-Francs ont dû se défendre à court d’un homme pendant de longues minutes. En finale de la compétition, Ismaël Landry a écopé d’une punition de quatre minutes pour un coup à la tête dès les premiers instants de la prolongation, ce qui a permis au Noir et Or de marquer le but décisif.

«On doit sans cesse s’adapter à l’arbitrage. Parfois, on ne sait plus quoi penser. C’est dommage d’écoper d’une telle punition en prolongation, sur un jeu vraiment pas évident. C’était clair que nos adversaires allaient capitaliser grâce à leur excellent jeu de puissance», a déploré l’homme de hockey drummondvillois.

Le pilote du Canimex explique que dans l’espoir de permettre à plus de joueurs de faire le saut à l’échelon supérieur, il a choisi de bâtir des équipes plus imposantes physiquement.

«J’aime développer de gros bonhommes. J’aime aussi diriger des équipes agressives sur la rondelle. Notre force, c’est notre robustesse. Mais dans le hockey d’aujourd’hui, cette identité nous nuit plus qu’autre chose», a-t-il fait valoir en lançant du coup un message à Hockey Québec.

«Les superviseurs font un travail colossal pour préparer de jeunes arbitres. Je comprends que c’est difficile de juger de la gravité des événements dans le feu de l’action. La zone grise est toutefois devenue très grande, surtout avec toutes ces histoires de bagarres, de blessures et de commotions cérébrales. Pourtant, le hockey a besoin de robustesse. D’ailleurs, ce sont souvent les joueurs plus imposants physiquement qui vont éventuellement percer jusque dans le hockey professionnel», a conclu Pierre Bergeron, qui partage ainsi les idées véhiculées par les hommes de hockey québécois Benoît Groulx et Philippe Boucher pas plus tard que l’automne dernier.

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