Centrexpo : «Il n’y a pas de poursuites»

Centrexpo : «Il n’y a pas de poursuites»

«On a répondu à leur mise en demeure et il n’y a pas de poursuites à notre endroit», affirme Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), en réaction à l’article de L’Express indiquant hier que l’Hôtel Best Western Universel avait envoyé une mise en demeure portant, notamment, sur la perte de revenus de l’établissement occasionnée par la présence du Centrexpo.

Suivant un reportage paru dans l’édition du 6 février du journal Les Affaires, une publication de TC Media, Étienne Houle, directeur général du Best Western Universel, n’a pas voulu préciser la teneur de la mise en demeure et Martin Dupont soutient que ce n’est pas à lui d’en dévoiler la nature, se limitant à dire sur ce sujet que «selon nos avocats, il n’y a pas matière à poursuites».

«Le Centrexpo a tenu en 2015 des événements qui, dans une proportion de 40 %, ont dépassé les 10 000 pieds carrés de location et ça ira en augmentant, de sorte que les grands événements que nous accueillerons finiront par combler les retombées économiques des hôtels. Il est vrai que nous avons accepté des réunions de 200 personnes, mais on ne pouvait les refuser. Il y a eu un effet de nouveauté pour notre centre de foires en 2015. En tout (pour 167 événements), il y a eu 72 000 visiteurs au Centrexpo, ces gens-là ne sont pas tous retournés chez eux. Plusieurs ont couché dans les hôtels de Drummondville», a-t-il révélé.

Le DG de la SDED tient également à mettre en perspective que, pendant que l’on critique ici l’implantation du Centrexpo et de l’hôtel Times qui ouvrira bientôt, Saint-Hyacinthe dévoile un projet qui «prévoit faire la même chose que nous autres, un investissement de 65 millions $. Remarquez, dit-il, que ce projet ne m’inquiète pas, car il vise surtout les congrès. Et les congrès, ça change de places d’une année à l’autre tandis que les foires sont plus stables quant à leur emplacement».

Parlant d’investissement, Martin Dupont a rappelé que le Centrexpo n’a pas été financé à 100 % par de l’argent public. «C’est faux de dire ça. Il y a une somme de 13 millions $ qui vient des fonds publics, mais il y a un prêt de 17 millions $ qui a été effectué à la Banque Scotia; ce prêt est remis à mesure que les revenus sont apportés par la location. Nous avons évalué les retombées économiques à 15 millions $ par année, je trouve que c’est bien parti. Et on vient de signer de très gros contrats pour les prochaines années; on aura besoin de chambres, 450 chambres dans certains cas», a-t-il avancé.

Selon Martin Dupont, il faut donner la chance au Centrexpo de faire sa place dans son marché.

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