Jean-François Houle : une histoire de ski

Jean-François Houle : une histoire de ski

SKI URBAIN. Jean-François Houle vient de franchir le cap de la trentaine, mais il est encore loin d’être prêt à accrocher ses skis. Avec la sortie acclamée de son premier film et sa performance électrisante diffusée récemment sur les ondes du réseau ABC, le Drummondvillois s’affirme définitivement comme l’athlète de l’heure sur la scène internationale du ski urbain.

Invité à participer aux X-Games Real Ski, une nouvelle discipline opposant les six meilleurs skieurs urbains de la planète dans le cadre d’un concours vidéo, JF Houle a décroché la médaille d’argent derrière le New-Yorkais Will Wesson. Son segment vidéo de 90 secondes, durant lequel on le voit effectuer des prouesses impressionnantes dans différentes villes du Québec en se servant notamment de la structure d’un pont et du mur d’une école, a séduit le panel de juges.

«C’est une belle reconnaissance, surtout que c’est un concours basé sur la créativité des riders. On nous a donnés un mois et demi pour produire la vidéo. Pour moi, c’était une opportunité incroyable. J’ai travaillé fort pour gagner l’or, mais la compétition était vraiment relevée», a confié Houle, qui a déjà été convié à prendre part à la deuxième édition de l’événement, en 2018.

Au cours des derniers mois, Houle a également fait parler de lui dans le milieu du ski extrême avec la sortie de son film intitulé Houligan : a ski story. Réalisé sur une période de deux ans, ce projet dressant le portrait de sa carrière a été primé trois fois plutôt qu’une dans le cadre du prestigieux Festival international du film de freeski de Montréal.

«C’est un gros projet dans lequel je me suis embarqué un peu à l’aveuglette. Je voyais bien le résultat final, mais je ne savais pas trop par où commencer. Ça représente beaucoup de travail, mais c’est un bel accomplissement», a expliqué le médaillé d’or à l’épreuve du slopestyle des Winter X Games d’Europe en 2011 et du US Open en 2008.

«Je voulais faire quelque chose de différent. Les films de ski traditionnels sont réalisés avec beaucoup d’argent. Mon projet a été fait avec le cœur de A à Z. C’est ce qui en fait un projet unique. Je voulais accrocher monsieur et madame tout le monde en leur racontant mon histoire. Je crois avoir réussi.»

Aujourd’hui installé dans la région de Stoneham, mais toujours profondéement attaché à ses racines drummondvilloises, Jean-François Houle a pris soin d’intégrer quelques images de sa ville natale dans son film. On peut notamment y voir l’école secondaire Jean-Raimbault.

«Il y a une histoire derrière ce film. Mon parcours est différent des autres skieurs professionnels. Je suis un petit gars de Drummondville, où il n’y a pas de montagne. Je suis parti de rien, d’un petit rêve d’enfance. Ça n’a pas toujours été facile, mais j’ai pu vivre une vie de rêve grâce à ma passion. J’ai pu voyager partout sur la planète. Le ski a changé ma vie. Avec mon film, je veux inciter les jeunes à croire en leurs rêves.»

Ayant tiré sa révérence des compétitions professionnelles de ski slopestyle en 2013 à l’issue d’une solide carrière, JF Houle se concentre désormais exclusivement sur le ski urbain.

«L’âge ne m’arrêtera pas. J’ai encore le niveau pour continuer à skier longtemps. Je veux rester dans ce milieu-là, que ce soit en produisant d’autres vidéos ou en organisant des événements de ski urbain.»

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