MÉDICAL. «Voilà à peine un an que le CSSS de Drummond est disparu et nous avons déjà la preuve, avec l’abolition du RAMD, que notre région perd des services importants adaptés à notre réalité. Nous l’avions dit et nous avions raison».
C’est le son de cloche que fait entendre André Komlosy, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), après avoir pris connaissance de l’alerte lancée par le docteur Gilles Viens annonçant la fermeture du Réseau d’accès médical Drummond (RAMD) le premier avril, si rien n’est fait pour convaincre le ministre Gaétan Barrette de faire preuve de souplesse.
Le CSSS (Centre de santé et de services sociaux) de Drummond a été en effet rayé de la carte centricoise, l’an dernier, au profit de la création du CIUSSS (Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux), basé à Trois-Rivières; une décision découlant de la réforme de la Loi 10, qui a été fortement dénoncée par les différents intervenants du milieu de la santé de la région.
«Ce qui est difficile à comprendre dans cette affaire, c’est de se faire dire que la nouveau modèle devrait être meilleur, à noter le conditionnel, alors qu’on a la certitude, avec notre actuel RAMD, que le système actuel fonctionne très bien. En quoi sommes-nous gagnants dans cette histoire? Je pense que le Centre-du-Québec est en droit de réclamer son propre CIUSSS. Personnellement, j’ai des doutes que le CIUSSS de Trois-Rivières nous défend tant que ça dans ce dossier. Ils n’ont pas la même sensibilité», de déplorer André Komlosy.
Le président de la CCID annonce qu’une réunion de son conseil d’administration se tiendra au début du mois de mars et que les membres se pencheront sur l’idée d’organiser une mobilisation plus large pour faire pression sur le ministère de la Santé.
«Pour éviter aux enfants d’attendre 14 heures»
Le Dr Viens s’est fait le porte-parole des médecins drummondvillois pour faire valoir que le RAMD, qui soigne chaque année 23 000 patients, tous autant détournés de l’urgence, est un projet pilote unique qui a fait ses preuves sur le terrain et qui, en disparaissant, créera un recul incroyable. «Nous avons mis sur pied ce réseau d’accès médical il y a six ans parce que nous, les médecins, on se disait que ça n’avait pas de sens de faire attendre 14 heures une enfant qui a une otite», a-t-il rappelé.
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