SANTÉ. Selon Pierre Martin, chef du département régional de médecine générale (DRMG) au CIUSSS, Drummondville est l’endroit où on s’ajustera le plus facilement à la nouvelle formule qui s’inspire d’ailleurs des mêmes valeurs et de la même vision développées par le RAMD, mais il y aura une période de flottement entre la fin du modèle actuel et l’application de la nouvelle clinique réseau. Cette période pourra durer un mois ou deux.
Pierre Martin ne se cache pour défendre l’uniformisation des GMF (Groupe de médecine familiale – il y a en a sept à Drummondville), mais il avoue que le ministère du Dr Gaétan Barrette tarde à déposer le programme qui fera en sorte que tous sauront à quoi s’en tenir à compter du 2 avril.
«Je suis certain que les médecins de Drummondville, qui ont été capables de se mobiliser pour mettre au point le RAMD, seront aussi en mesure d’adapter le modèle actuel à celui qui sera mis en place. La clinique réseau, qui devra être prise en charge par un des GMF, remplacera la clinique des urgentologues et pourrait même être au même endroit. Ce qui sera facile à faire. Quant aux GMF, la population n’y perdra pas car ils n’auront plus à réduire leur offre de services de première ligne, le but étant toujours de désengorger l’urgence. Il y aura plus d’heures pour la clientèle orpheline la fin de semaine», soumet le Dr Martin, qui reconnaît que le dossier est complexe.
Selon lui, la période de transition apportera des grincements et il y aura «de la turbulence», selon son expression. Il confirme que le financement du RAMD cessera le 1er avril, ce qui entraînera sa fermeture. Par la suite, lorsque le cadre administratif sera dévoilé par le ministère de la Santé, le Dr Martin viendra s’asseoir avec les médecins de Drummondville, comme il le fera dans toutes les autres régions de la Mauricie-Centre-du-Québec, pour voir comment ça va marcher. Autrement dit, durant une période qui pourrait être d’un mois ou deux, les services d’accessibilité médicale du RAMD n’existeront plus et ne seront pas remplacés.
Il est possible qu’en cours de route une demande d’effectifs soit nécessaire. «J’en ai parlé avec le Dr Viens et nous étions d’accord pour dire qu’un ajout de quelques médecins permettrait de bien réussir le nouveau modèle. Ce ne sera pas difficile de recruter de nouveaux médecins, car ils sont nombreux ceux qui veulent s’installer à Drummondville. Nous devons même en refuser pour les assigner ailleurs.
«Je sais qu’il y a de la résistance au changement, c’est normal. Il y a même de l’incertitude présentement. Mais je demeure convaincu que la structure avant-gardiste qui a été élevée à Drummondville est garante du fait que le nouveau modèle sera appliqué avec succès», s’est dit d’avis le chef du DRMG.
Jamais dans l’entretien avec le Dr Martin il n’a été question de défendre le RAMD, puisque les cliniques réseau sont un engagement ferme du ministre Barrette. Mais il affirme que le RAMD sera transformable rapidement.
D’autres réactions :
André Komlosy, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond