Travailleurs du secteur préhospitalier en grève le 15 décembre

Travailleurs du secteur préhospitalier en grève le 15 décembre

Dans la nuit du 14 au 15 décembre, à compter de minuit, quelque 3600 salariés du secteur préhospitalier exerceront leur droit de grève légale, et ce, jusqu’à ce qu’intervienne un règlement satisfaisant pour renouveler les conventions collectives.

Vendredi, la Confédération de syndicats nationaux a fait parvenir plus de 40 avis de grève aux employeurs du secteur préhospitalier ainsi qu’au ministère du Travail

Les négociations avec les associations d’employeur ainsi qu’avec Urgences-santé ne sont pas rompues pour autant. Les travaux se poursuivront au cours des prochaines semaines. Toutefois, le comité provincial de négociation constate que peu de progrès ont été réalisés sur les priorités des salariés.

Selon la CSN, le ministère de la Santé et des Services sociaux a choisi de se retirer des négociations et de s’en remettre entièrement aux employeurs, mais ceux-ci assurent ne disposer d’aucune marge de manœuvre pour répondre aux priorités syndicales.

À titre d’exemple, indique la CSN, les employeurs n’ont à ce jour même pas été en mesure d’offrir les augmentations salariales négociées avec le Front commun l’an dernier. Ils demandent de conclure un contrat de travail d’une durée de cinq ans sans toutefois s’engager à quelque augmentation que ce soit pour les années 2017, 2018 et 2019.

Outre les augmentations salariales, les membres des syndicats CSN du secteur préhospitalier revendiquent notamment des mesures en santé et sécurité du travail et l’accès à la retraite progressive.

Par ailleurs, au sommet de leurs préoccupations se retrouve l’enjeu des conditions d’exercice de leur profession. Pour la FSSS–CSN, cette négociation devra impérativement mener à des solutions quant à la surcharge de travail et les horaires de travail désuets, comme les horaires de faction (7 jours de travail en continu sur une période de 14 jours).

«Ces questions ont un impact direct sur la qualité et le niveau de services que nous assurons à toute la population, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Le gouvernement peut peut-être sous-traiter aux employeurs sa négociation avec nous, ça le regarde, mais il ne peut pas se désengager de sa responsabilité envers les salarié-es du secteur qui assurent le service public ni envers la population qui a droit à des services de qualité partout sur le territoire.»

«Les problèmes de surcharge de travail et des horaires de travail désuets, cela entraîne des délais supplémentaires dans les interventions des paramédics. Dans les cas les plus critiques, quelques minutes peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Or, on vit chaque jour des situations où l’ambulance la plus près est à plus de 30 minutes de route, par exemple parce que le seul véhicule disponible est déjà sur un autre appel. On joue avec le feu», souligne pour sa part le responsable du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon.

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