«Faites partie de la solution» – Paul St-Pierre Plamondon

«Faites partie de la solution» – Paul St-Pierre Plamondon
Paul St-Pierre Plamondon est venu s'adresser aux membres du PQ de Drummond-Bois-Francs

Dans la foulée de sa mission péquiste Osez le Québec, Paul St-Pierre Plamondon était de passage à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, ce dimanche, afin de lancer une invitation toute spéciale aux citoyens : celle de redéfinir le modèle de société dans lequel ils souhaitent vivre, incluant les valeurs à y véhiculer.

Cette mission, c’est celle que lui a confié Jean-François Lisée au lendemain de son élection à la chefferie du Parti québécois. Dimanche, il est venu rencontrer les membres du PQ du comté de Drummond-Bois-Francs à l’occasion de leur assemblée générale annuelle.

 L’ex-candidat à la chefferie du PQ a l’intention de convaincre une large partie de la population de se rallier à un parti prônant des valeurs démocratiques et sociales, établies à partir de consultations populaires.

Pour cela, croit-il, il faut discuter avec les gens. Ces temps-ci, il se promène donc  sept jours sur sept dans les cégeps, les universités, partout en fait où peuvent se tenir de grandes et petites assemblées.

L’héritage de René Lévesque

Le jeune politicien se dit ouvert à toutes les idées. Ce qu’il souhaite ? Dépoussiérer le parti et attirer les jeunes électeurs de moins de 40 ans. «Je fais le choix de l’héritage de René Lévesque, de dire que les gens sont intelligents. C’est une invitation au mode solution, à un esprit constructif, au mode aventure. C’est ça le PQ», croit M. St-Pierre Plamondon.

Celui-ci déplore que les gens se désintéressent de la politique, que l’idée même d’en discuter soit devenue un sujet tabou et quel que soit l’endroit pour en parler, que les jeunes perçoivent le PQ comme un vieux parti au même titre que le PLQ.

«Je vous invite à vous rassembler et à discuter de politique. Faut ouvrir la porte et voir ce qu’on peut faire de mieux. Le PQ est un parti démocrate et progressif», affirme l’avocat qui, après ses études de droit, sa maitrise en administration des affaires à l’Université d’Oxford, est parti se spécialiser en droit international à l’Université de Lund, en Suède.

Son séjour en territoire scandinave l’a convaincu de l’importance d’une gouvernance sur le mode consultatif. Mais aussi d’actualiser certaines choses comme l’argumentaire économique autour de l’indépendance. Selon lui, il faut que le Québec développe sa propre stratégie économique, comme le font les pays scandinaves.

Réformer le PQ

M. St-Pierre Plamondon estime toutefois essentiel que les citoyens se reconnectent à la politique. «Osez repenser le Québec, c’est l’idée d’une réforme et de mettre nos idées ensemble, une prise de risques. Et Jean-François Lisée n’a pas peur de l’innovation», assure le conseiller spécial du chef de l’opposition.

Ramené à l’époque du référendum de 1995, le politicien a déclaré qu’il croyait fermement à la nécessité de ranger pour de bon cet événement passé. «Je préfère mettre le cap sur l’avenir, sur un troisième référendum. Si on veut une mentalité de gagnant, on va regarder vers l’avenir. Si on garde cette blessure et que l’on regarde avec nostalgie notre passé, c’est très problématique pour notre parti», analyse M. St-Pierre Plamondon.

Celui-ci estime par ailleurs que les immigrants ont leur juste place dans une société démocratique qui prône des valeurs universelles basées sur les services sociaux, des services de vérité et empathiques. «Ces valeurs sont celles de Gandhi et de Mandela», rappelle-t-il. Ne pas s’ouvrir aux immigrants (qu’il considère réellement Québécois), c’est faire le jeu des libéraux, croit-il.

«L’enjeu du PQ, ce n’est pas l’immigration. C’est l’enjeu social. Si on veut bâtir une société juste, il faut être plus intelligent que cela. Il faut revenir à ces valeurs universelles.»

Et il ne reste que deux ans pour déloger le PLQ, qui gouverne avec une mentalité clientéliste et corporative, conclu-t-il.

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