David Thomas, un mentor dévoué aux jeunes

David Thomas, un mentor dévoué aux jeunes
David Thomas et Élyse Côté

Dans la région de Drummondville, le nom de David Thomas est souvent associé au domaine artistique. Pourtant le trentenaire a emprunté la voie entrepreneuriale à plusieurs reprises, si bien que Futurpreneur Canada lui a récemment proposé de devenir mentor auprès des jeunes qui se lancent en affaires.

L’organisme Futurpreneur Canada soutient les jeunes entrepreneurs canadiens âgés entre 18 et 39 ans, en offrant du financement à un taux compétitif ainsi qu’un service de mentor. David Thomas figure officiellement dans le répertoire des mentors.

«Au départ, c’est un ami avocat qui m’a référé l’un de ses clients afin que je lui donne un coup de main sur son projet d’affaires. Lorsque ce client est allé chercher du financement (auprès de Futurpreneur Canada), il leur a simplement parlé de moi et le reste s’est presque fait instantanément», explique d’entrée de jeu le mentor David Thomas.

C’est que ce dernier détenait une solide expérience entrepreneuriale, ce qui a convaincu l’organisme qu’il pouvait  être une formidable personne ressource pour les jeunes en démarrage d’entreprise.

Fonceur de nature, le Drummondvillois s’était joint à un groupe de musiciens dès l’âge de 13 ans. Mais la scène, très peu pour lui.

Bien qu’il se soit fait un nom dans le milieu culturel, David Thomas a préféré s’investir à titre de gestionnaire et de personne ressource du secteur musical et cinématographique. Il a été membre du jury des prix Gémeaux – pour le volet musical des productions télévisées – et s’est aussi impliqué à l’Union des Artistes, pour l’ADISQ, en plus d’avoir participé à l’élaboration d’une convention pour les droits de diffusion numériques.

«Ma carrière s’est beaucoup élargie à partir du moment où j’ai commencé à m’occuper  d’autres choses que juste les miennes. C’est presque le premier conseil que je donne dans le mentorat : «commences à t’impliquer maintenant»», souligne-t-il.

Eviter les pièges

Les conseils qu’il offre à ses jeunes poulains, David Thomas ne les monnaye pas. Son mentorat est bénévole. De cette façon, le mentor évite les conflits d’intérêts qui pourraient possiblement se développer, recevant une foule d’informations privées sur la jeune nouvelle entreprise, croit-il. D’ailleurs, il n’y a pas de jumelage entre personnes du même secteur d’activité, précise-t-il.

Son rôle ? «Encadrer le jeune afin de lui éviter les pièges», dit-il. Surtout ceux liés à l’administration de leur entreprise, les sollicitations étant nombreuses et la gestion, pas toujours effectuée avec la rigueur requise.

En fait, le mentor les accompagne dans leur démarche, sans pour autant leur fournir le poisson. «Le jeune doit apprendre à faire la différence entre un bon feeling et une envie, à développer son discernement, à se poser les bonnes questions. Il les ramène parfois sur terre. À une époque où les téléréalités occupent une large place médiatique, les jeunes ne voient souvent qu’une petite partie de la réalité, soutient le mentor Thomas.

Ce dernier a appris à la dure. Un jour, il a tout perdu. «Ça été l’une de mes meilleures écoles. J’ai beaucoup appris et j’aimerais transmettre ce que j’ai appris. Il faut que les jeunes apprennent en faisant des erreurs, mais sans toutefois les répéter. Il faut apprendre à choisir ses combats», confie David Thomas.

Lui, il a choisi de se réinventer, de se remettre en question. Un jour, il est parti vivre huit mois dans une cabane à sucre qu’il venait d’acheter, souhaitant s’éloigner du rythme effréné qui le tenait debout depuis des années. Or, l’envie de bouger a été plus forte que tout et il a élaboré de nouvelles idées liées à sa nouvelle adresse. Toujours actif, mais autrement.

David est content de soutenir les jeunes. «Ça me tient à jour. On rencontre du nouveau monde et aider, ça te revient toujours par la bande», spécifie-t-il. «Les années que j’ai mis à me remonter, si ça peut leur sauver des années d’apprentissage. L’entrepreneuriat, ça ne s’apprend pas à l’école. L’administration, la gestion, oui, mais l’instinct, ça se développe sur le terrain.»

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