La CSDC défend l’autonomie du Protecteur de l’élève

La CSDC défend l’autonomie du Protecteur de l’élève
Le président de la CSDC

La Commission scolaire des Chênes réfute la proposition caquiste, à l’effet de rendre le Protecteur de l’élève indépendant des commissions scolaires. Celui qui occupe de rôle à la CSDC dispose de toute la latitude pour agir efficacement dans la structure actuelle et ne subit aucune entrave ni influence dans l’exercice de ses fonctions, assure-t-on.

C’est ce qu’a laissé savoir, jeudi matin, le président de la Commission scolaire des Chênes, Jean-François Houle, en réaction à la proposition de la Coalition Avenir Québec (CAQ) qui réclame un bureau de Protecteur de l’élève indépendant de la structure d’une commission scolaire et qui serait sous l’autorité du ministère de l’Éducation.

 «M. Roberge veut une structure qui part de Québec, une autre «affaire» loin des milieux. Cela va provoquer encore plus de bureaucratie (ce que M. Roberge et la CAQ dénoncent), des délais, en plus d’exiger de l’argent qui pourrait être consacré à des fins plus efficaces. Pis encore, cela va contribuer à accentuer un climat de méfiance envers les ressources scolaires.»

Le président de la CSDC reproche à Québec de gérer le système d’éducation en fonction de cas isolés. «Le réflexe est souvent le même à Québec. Un cas émerge médiatiquement, on réagit rapidement en imposant une mesure «mur à mur». Ça crée de la bureaucratie, des dépenses et ça nous éloigne souvent de notre mission essentielle», souligne-t-il.

M. Houle indique que les situations de violence et d’intimidation ayant été portées à l’attention du Protecteur actuel ont été rares et pour cause, puisque les cas sont préalablement gérés dans les différents milieux, avec l’appui des intervenants scolaires, des parents et des élèves eux-mêmes, précise-t-il, dans un communiqué émis jeudi matin.

«À ce jour, les recommandations du Protecteur ont eu droit à la plus haute considération du conseil des commissaires, qui voit à leur application le plus rigoureusement possible», assure M. Houle.

Pour le président de la CSDC, le Protecteur de l’élève est d’abord et avant tout l’enseignant, l’intervenant scolaire, le directeur de l’école, le parent et les élèves eux-mêmes. Il va même plus loin en affirmant que la protection de l’élève relève aussi de la concertation entre les services sociaux, la sécurité publique, les parents et la commission scolaire.

Or le renforcement des commissions scolaires, à titre de structures intermédiaires, pourrait grandement améliorer le rendement du Protecteur. Cette approche préconisée en Ontario depuis dix ans a déjà porté ses fruits, selon ce qu’en a retenu le président de la CSDC lors du dernier colloque de l’Association des directeurs généraux des commissions scolaires.

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