Il n’y a pas lieu de s’énerver au sujet de Donald Trump

Il n’y a pas lieu de s’énerver au sujet de Donald Trump
La déléguée du Québec à Boston

Jean-Claude Lauzon, délégué général du Québec à New York, n’était pas venu pour ça ce midi, mais il a eu à rassurer les convives au sujet de l’élection de Donald Trump aux États-Unis lors d’une conférence à l’Hôtel Le Dauphin, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond.

Accompagné de la déléguée du Québec à Boston, Marie-Claude Francoeur, dans une tournée organisée par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et dans la foulée du dévoilement de la Stratégie québécoise de l’exportation 2016-2020, M. Lauzon a fait remarquer que partout où il s’arrête, une question lui est posée sur ce qui se passera du côté américain lorsque Barack Obama aura laissé sa fonction de président à Donald Trump le 20 janvier prochain.

D’après lui, il n’y a pas lieu de s’énerver. «Premièrement, Donald Trump est un homme d’affaires et il aura une oreille attentive pour les hommes d’affaires qui traitent avec le Canada. Ils lui diront que neuf millions d’emplois sont en jeu. N’oublions pas que 29 000 camions traversent chaque jour la frontière canado-américaine. Ensuite, il faut se rappeler que ce sont les Républicains (le parti de Trump) qui a signé l’ALENA (accord de libre-échange Canada États-Unis). D’ailleurs, Donald Trump, en campagne électorale, n’a pas parlé du Canada», a précisé celui qui occupe le poste le plus important de la fonction publique québécoise aux États-Unis.

M. Lauzon en a profité pour annoncer que, mardi prochain, il ira rencontrer à Washington Chris Collins, responsable de la transition au sein de l’équipe Trump, ce qui témoigne d’un certain respect selon lui.

De toute façon, comme l’a fait observer Marie-Claude Francoeur, ce n’est pas d’hier que les Québécois font affaire aux États-Unis. «Il y a un million de Québécois qui, au début des années 1900, sont allés travailler aux États-Unis où ils ont toujours été reconnus comme étant vaillants et travaillants. Et croyez-moi ce bagage perdure dans le temps. Les Québécois ont un avantage historique et économique aux États-Unis».

De fait, les représentants du Québec à New York et à Boston ont fait connaître aux convives les ressources et les connaissances mises à leur disposition par les délégations générale du Québec pour faciliter leur approche du Nord-Est américain, «qui est une porte d’entrée naturelle pour les entreprises québécoises», a qualifié M. Lauzon.

Il a été question du Centre de croissance accélérée, qui est destiné aux entreprises québécoises actives sur les marchés américains, en particulier ceux des États du centre du littoral de l’Atlantique (Mid?Atlantic Region), de la Nouvelle?Angleterre et du Midwest, lequel sera mis sur pied en février 2017.

Première mesure qui découle de la Stratégie québécoise de l’exportation 2016-2020, la création de ce centre aura pour effet d’agir en complémentarité avec les activités et les programmes d’Export Québec. Un appui gouvernemental pouvant atteindre 2 millions de dollars et issu principalement du Programme Exportation sera consenti au cours des trois prochaines années afin de soutenir cette initiative. De ce montant, 1,8 million de dollars serviront à appuyer les projets d’accompagnement des entreprises.
Le Centre de croissance accélérée recrutera parmi de grandes firmes locales américaines des conseillers experts qui aideront les entreprises dans leur développement aux États-Unis. Les entreprises seront quant à elles sélectionnées en fonction de critères établis de concert avec les différents partenaires du centre et pourront bénéficier d’un accompagnement de six à douze mois. Les services offerts comprendront des analyses détaillées sur les marchés visés, les stratégies de vente et les partenariats. Une quarantaine d’entreprises québécoises profiteront ainsi des services du Centre de croissance accélérée au cours des trois prochaines années.

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