«1 acheteur pour 37 maisons»

«1 acheteur pour 37 maisons»
Les transactions d'unifamiliales ont diminué de 8 % entre juillet et septembre 2016.

Le marché de l’immobilier tourne au ralenti depuis deux ans dans l’agglomération de Drummondville et les deux derniers trimestres ne sont pas plus reluisants. Le prix affiché souvent trop élevé et l’offre grandissante s’avèrent les deux principaux facteurs associés à cette situation.

Selon les dernières statistiques publiées par la Chambre immobilière du Centre-du-Québec, 173 ventes ont été réalisées entre avril et juin 2016 et 125 au trimestre suivant. Il s’agit respectivement d’une diminution de 12 % et de 7 % par rapport à la même période en 2015.

Les transactions d’unifamiliales ont diminué de 8 % entre juillet et septembre, mais leur prix médian a affiché une croissance de 6 %, pour se fixer à 175 000 $.

Les inscriptions en vigueur, toutes catégories de maisons confondues, ont pour leur part chuté de 8 % depuis un an, de sorte que les conditions du marché à l’avantage des acheteurs pour l’unifamiliale se sont légèrement resserrées pour s’approcher encore plus de l’équilibre.

«Cela fait plusieurs années qu’il y a plus d’offres que de demandes. Pour les acheteurs, c’est positif, car ils ont plus de choix. Par exemple, l’hiver dernier, il y avait 1 acheteur pour 37 maisons», affirme Kim Bellavance, courtière immobilière chez Remax.

De son côté, Paul Cardinal, directeur analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), note que le nombre de maisons de 300 000 $ et plus a progressé, tandis que celles se situant  dans les gammes de prix inférieures à 300 000 $ ont diminué.

Quant au délai de vente moyen, toutes catégories confondues, il a diminué de 17 jours par rapport au troisième trimestre de l’an dernier alors qu’il fallait compter environ 134 jours avant d’en arriver à une entente.

Mme Bellavance, de Remax, et Yanick Dionne, courtier immobilier agréé chez Royal Lepage, sont du même avis : certains propriétaires demandent trop cher, surestimant la valeur de leur maison.

«Il n’est pas rare que nous devions revoir le prix à la baisse», indique la courtière.

«Tout se vend à bon prix», affirme M. Dionne.

La situation géographique de la résidence, sa superficie et son état général demeurent des éléments pouvant à la fois justifier un prix pour le vendeur et inciter un acheteur à faire une offre. D’ailleurs, si la première impression ne génère pas l’effet «wow», la résidence perd automatiquement des points.

«Dès que les visiteurs mettent les pieds dans le portique, il faut que ça fasse "wow". Il y a des maisons qui manquent d’amour et d’entretien et ça, ça peut influencer le marché», estime Mme Bellavance.

«Les rénovations y sont pour quelque chose dans la vente d’une maison», laisse entendre le courtier immobilier agréé.

Les raisons

Plusieurs motifs poussent les gens à se départir de leur demeure, à commencer par la séparation, le plus important selon M. Dionne. Transfert, perte d’autonomie, désir d’une maison neuve et à la recherche d’une plus grande ou moins grande superficie sont autant d’autres exemples.

Du côté des acheteurs, les maisons neuves sont parfois préférées à celles qui ont de l’âge. Certains aimeront débourser, par exemple, 10 000 $ de plus pour s’offrir une résidence d’un an ou deux. D’autres choisiront plutôt de se tourner vers un projet de construction pour, au final, avoir une demeure parfaitement à leur goût.

Quoi qu’il en soit, il s’agit juste de savoir attendre pour trouver le bon acheteur pour sa maison, conclut Mme Bellavance.

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