Le CIUSSS attend impatiemment l’argent pour les CHSLD

Le CIUSSS attend impatiemment l’argent pour les CHSLD
(Photo : Photo L'Express, archives)

Une semaine après l’annonce d’une enveloppe de 65 millions de dollars qui sera sous peu injectée dans le réseau des CHSLD du Québec par le ministre Barrette, le CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec ne sait toujours pas quelle somme leur sera accordée.

Cet argent promis par le gouvernement Couillard a cependant été bien accueilli, surtout que les CSHLD n’avaient pas reçu de deniers gouvernementaux depuis au moins sept ans.  

«C’est une excellente nouvelle. Ça nous met en action pour regarder les différentes opportunités qu’on peut avoir dans notre développement pour l’ensemble des établissements CHSLD. Et c’est rare, dans le milieu de la santé, qu’on ait l’opportunité d’une réflexion», a laissé savoir Sébastien Rouleau, directeur adjoint au SAPA (Soutien à l’autonomie des personnes âgées), volet hébergement, lors d’une entrevue téléphonique, jeudi matin.

«Présentement, les balises ne sont pas connues», affirme M. Rouleau. Au CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec, on estime cependant que cette nouvelle enveloppe destinée aux CSHLD permettra à coup d’améliorer la qualité des services et des soins aux résidents.

Population vieillissante

Dans la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, la proportion de personnes âgées de 65 et plus est évaluée à 22%. Ce territoire se classe comme troisième région au Québec pour sa population vieillissante. 

«Ça implique une réflexion dans l’organisation des soins et services de santé», insiste le directeur adjoint du Soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA), un organisme relevant du CIUSSS.

À première vue, les établissements ont des besoins assez diversifiés, dit celui-ci. Si l’enveloppe financière s’avère suffisante, cela permettrait notamment de réajuster les tâches des trois ordres infirmiers : infirmiers (ères) auxiliaires, infirmiers (ères) et préposés aux bénéficiaires. Actuellement, il arrive qu’il y ait croisement des tâches en raison du manque de personnel, dit M. Rouleau.

Il tient néanmoins à se montrer rassurant en ce qui a trait à l’information publiée ces derniers jours dans les médias, à l’effet qu’il n’y a qu’une seule infirmière pour s’occuper de 175 résidents. «Ici, ce ratio est inexistant», assure-t-il.

«Il n’y a pas de taux (visé) comme tel. Nous évaluons (la situation) selon chacun des CHSLD et ce, en fonction des besoins de la clientèle», a tenu à préciser Anne-Sophie Brunelle, conseillère en communication au CIUSSS de la Mauricie-Centre-du-Québec.

Le SAPA souhaite aussi revoir le déroulement des repas et peut-être y ajouter là également des ressources supplémentaires. «Afin d’alimenter les personnes âgées adéquatement, souligne M. Rouleau. Certains résidents ont des besoins spécifiques.»

«On a plein de bonnes idées, mais quelle sera la hauteur des montants qui vont nous être versés? On ne le sait pas», conclu M. Rouleau.

Partager cet article