RECONNAISSANCE. Le parcours d’exception de Rita Letendre a une fois de plus été reconnu. L’artiste originaire de Drummondville a reçu le prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec dans le domaine des arts visuels et métiers d’art.
L’art abstrait – cette tendance qui a changé le cours de l’histoire de l’art québécois – est indissociable du nom de Rita Letendre. Alors étudiante à l’École des beaux-arts de Montréal en 1948, elle trouve davantage sa voie et son style au contact du groupe naissant des Automatistes formé autour de Paul-Émile Borduas. Ce dernier l’amène vers la liberté artistique et la découverte de soi par l’art.
Dès le début de sa carrière, la jeune peintre émerge de l’anonymat par sa force plastique puisée à même la couleur et la lumière. Sa première exposition, La matière chante, en 1954, ne laisse personne indifférent alors qu’elle reçoit l’assentiment de ses pairs et de la critique.
Par ailleurs, son exploration du hard edge donne naissance à ses grandes flèches colorées, devenues son thème de prédilection et un emblème du Québec artistique des années 1960.
Selon Catherine Léonard, adjointe à la Galerie Simon Blais de Montréal où est représentée l’artiste depuis 2001, Mme Letendre a travaillé avec divers médiums et techniques, dont l’huile, l’acrylique, l’aérographe et la sérigraphie.
La pertinence de sa démarche et la qualité de son corpus ont fait voyager ses œuvres dans plusieurs pays, récoltant sur leur passage des critiques élogieuses. Aujourd’hui, ses tableaux enrichissent les collections tant privées que publiques.
Rita Letendre maintenant âgée de 88 ans demeure depuis plusieurs années à Toronto.