RÉACTION. L’équipe régionale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) sonne l’alarme devant de nouvelles mesures de centralisation au CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
Le syndicat dénonce d’abord la décision du ministère de mettre un terme aux activités chirurgicales pour le cancer du poumon à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville afin de les concentrer à Trois-Rivières, où la liste d’attente est déjà longue de plusieurs mois. «Quelle sera la prochaine étape? Jusqu’où ira-t-on dans cette opération de démantèlement des services en région?» s’interroge la porte-parole régionale de l’APTS, Sylvie Godin.
«On assiste à un véritable retour en arrière en matière d’accessibilité en santé et services sociaux», s’indigne-t-elle.
L’organisation syndicale réagit aussi à la réorganisation des services spécialisés concernant le Centre Christ-Roi de Nicolet et le Centre de services Avellin-Dalcourt de Louiseville qui verront la majorité de leurs services spécialisés nécessitant la présence d’un médecin transférés vers les centres hospitaliers de Drummondville, Shawinigan, Trois-Rivières et Victoriaville, sous prétexte «d’améliorer l’accès et la qualité des services pour la population de la Mauricie et du Centre-du-Québec».
«Après la centralisation des services de laboratoire prévue par le projet Optilab, le déplacement de professionnels des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF), c’est maintenant au tour de la médecine spécialisée d’être réorganisée au détriment des services de proximité offerts dans les plus petites municipalités, déplore Mme Godin. Cette fois, on ne peut pas prétendre que les patients ne seront pas affectés puisque la direction du centre intégré reconnaît que la population devra parcourir des kilomètres supplémentaires pour avoir accès à des services spécialisés.»
