La Ville a commandé un rapport sur l’avenir du Mondial

La Ville a donné mandat à la Société de développement économique de Drummondville (SDED) d’examiner les avenues qui pourraient assurer la viabilité à long terme du Mondial des cultures, a fait savoir ce soir le maire Alexandre Cusson alors qu’il était interrogé par les journalistes au terme de l’assemblée du conseil municipal.

«Ce rapport nous sera livré au courant du mois d’octobre et nous pourrons voir les pistes de solution concernant l’avenir du Mondial », a-t-il indiqué en précisant que ce rapport a été commandé le printemps dernier.

«Les administrateurs ont pris des décisions difficiles en faisant des licenciements temporaires. Même lorsque j’étais (président du CA), on se posait des questions sur la permanence des employés. L’événementiel n’est pas facile, mais la Ville va continuer d’appuyer le Mondial, bien qu’il soit clair que nous n’augmenterons pas notre contribution », a-t-il dit, spécifiant que la Ville accorde au festival une subvention annuelle de 260 000 $, plus une subvention de 50 000 $ depuis 2012 qui se termine l’année prochaine. À cela, il faut ajouter des services d’une valeur de 100 000 $.

Johanne Marceau, actuellement observatrice au conseil d’administration, participera à l’élaboration de ce rapport.

«Les licenciements temporaires sont le fruit d’une saine gestion et nous voulons améliorer l’événement. Il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain. Je ne comprends pas pourquoi on s’acharne autant sur le Mondial. J’étais à l’extérieur la semaine dernière et j’ai été secoué par la couverture médiatique. Des gens disent que ça devrait être gratuit, d’autres pensent qu’on devrait recommencer à zéro avec un autre événement. Ça n’a pas de sens, il faudrait alors tenter de retrouver une reconnaissance et dénicher de nouveaux commanditaires. Quand les gens vont au festival de la Poutine, ils y vont parce qu’ils savent qu’ils vont voir par exemple Éric Lapointe. C’est impossible de sortir de là déçus. Au Mondial, c’est différent. Plusieurs y vont parce qu’ils savent qu’ils vont voir du monde, mais ça se peut qu’ils sortent de là en se disant : ouais c’était plate à soir. Mais ce n’est pas une raison pour tout dénigrer. S’il y a 10 000 personnes au parc Woodyatt, il y en a 70 000 qui ne sont pas là. C’est normal que vous allez rencontrer 7 personnes sur 8 qui sont moins intéressées», a fait valoir le maire Cusson, qui a assumé durant quatre ans la présidence du festival.

Il s’est dit d’avis qu’il ne faut pas sous-estimer l’impact social de l’événement. Il y a (environ) 2000 bénévoles qui se consacrent au succès du Mondial et, souvent, c’est leur seule occasion de rencontrer du monde. En plus, bien des commentaires ont laissé entendre qu’au point de vue artistique, c’était une très bonne année en 2016. Quand on a mis fin aux Légendes fantastiques, cela a créé un grand vide du jour au lendemain pour les bénévoles. Il faut faire attention à cette notion. Il nous faut un événement estival à Drummondville. Il y a des questionnements importants, c’est vrai, je serais plus inquiet si l’organisation restait sur le pilote automatique. Vous vous rappelez il y a deux ans, le Carnaval de Québec a mis tout le monde dehors et c’était pourtant un événement qui durait depuis 50 ans. Nous, on a un festival qui a 35 ans, alors je trouve que c’est sain ce qui se passe».

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