Pendant qu’on cherche des solutions pour améliorer la sécurité de la Route 122 à Saint-Edmond-de-Grantham, où trois personnes ont perdu la vie en huit mois, on apprend que la courbe à l’origine du décès du prêtre Donald Lauzière, survenu le 4 septembre dernier à Sainte-Clotilde-de-Horton, sera modifiée pour éviter d’autres tristes événements.
C’est le coroner Yvon Garneau qui a demandé une expertise en lien avec la configuration de cette courbe située non loin du 2942 rang du Bord-de-l’eau. Il est à analyser toutes les possibilités ayant mené à cet accident hautement médiatisé.
De façon précise, la requête du coroner Garneau, déposée le 3 octobre dernier, avait pour but de déterminer si la pente de la courbe, ou son inclinaison, est conforme à d’autres plans et devis de routes semblables ou comparables.
«Comme le degré de la courbe n’est pas en cause dans cet accident et qu’elle est annoncée suffisamment d’avance, je cherche à savoir si, lorsqu’on roule en direction ouest, une déportation vers l’extérieur a pu se produire», a expliqué M. Garneau.
Cette demande fait suite à l’examen mécanique de la moto de la victime, qui n’a rien révélé de particulier, mais qui aurait pu contribuer à un dérapage quelconque.
Qui plus est, les résultats de l’autopsie préliminaires ont clairement démontré que M. Lauzière n’a subi aucun malaise physique (cardiaque ou autre) au moment de l’accident. La vitesse et l’alcool ne sont également pas en cause.
«On a reçu des recommandations de la part des ingénieurs qui ont inspecté les lieux. On va poser des actions, car la sécurité de nos citoyens est primordiale. On n’attendra pas d’autres événements malheureux avant d’agir», a lancé le maire de Sainte-Clotilde-de-Horton, Simon Boucher.
À court terme, de nouveaux panneaux de signalisation seront ajoutés dans les prochaines semaines.
Par la suite, au printemps 2017, l’inclinaison de la courbe sera modifiée.
Dans le cas de la Route 122, rappelons que le maire de Saint-Edmond-de-Grantham, Robert Corriveau, envisage de contacter le ministère des Transports du Québec (MTQ), vu qu’il s’agit d’une route nationale dans ce cas-ci. «Avec eux, on pourra voir les correctifs sécuritaires qui pourront être apportés», avait-il laissé entendre il y a quelques jours.
