État financier de la CSDC «Un surplus comptable, mais pas véritable»

État financier de la CSDC «Un surplus comptable, mais pas véritable»

BUDGET. Si l’exercice financier 2015-2016 de la Commission scolaire des Chênes (CSDC) se solde par un surplus de 1 943 878 $, il affiche en réalité un résultat nettement inférieur. «Ce surplus est de nature comptable… mais pas véritable», souligne le président Jean-François Houle.

Au lendemain de l’approbation de l’état financier par le conseil des commissaires, M. Houle a tenu à rencontrer les médias pour fournir les explications.

«En tant qu’élu, on a des comptes à rendre à la population. Les gens qui ont eu à subir les coupes que nous avons dû imposer à la suite de celles opérées par le gouvernement en juin dernier ont droit à des explications.»

Ce surplus s’explique de deux façons, au dire de celui-ci. Il est d’abord partiellement attribuable à l’enregistrement d’un revenu strictement comptable au montant de 828 000 $, représentant la valeur du don d’un terrain par la Ville de Drummondville pour la construction de l’école du Sentier. De plus, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) a finalement accepté de financer l’achat du terrain acquis lors de l’implantation du centre de mécanique de véhicules lourds, pour un montant de 831 000 $, ce qu’il avait refusé de faire deux ans auparavant, indique M. Houle.

«La confirmation de ces deux éléments a eu lieu dans la dernière semaine du mois de juin. C’est donc une somme de 1 659 000 qui s’est concrétisée, sans possibilité de réaliser des projets.»

De façon précise, le surplus serait de près de 285 000 $.

«L’année dernière, le ministère nous avait autorisé un déficit d’environ 700 000 $ et on avait terminé l’exercice déficitaire dans les eaux de 500 000 $. Cette année, il fallait atteindre le déficit zéro et on a travaillé pour y parvenir», indique Carmen Lemire, directrice générale des ressources financières.

Revenus et dépenses

Soulignons d’autre part qu’en 2015-2016, la CSDC a enregistré des revenus totalisant 147 949 015 $. De ce chiffre, 105,3 M$ proviennent des subventions de fonctionnement du MEES, 26,2 M$ sont issus de la taxe scolaire et 11,9 M$ résultent de la vente de biens et services.

Les dépenses, elles, ont été de l’ordre de 146 005 137 $. De cette somme, on note que 74,6 M$ ont été consacrés à l’enseignement et à la formation, 33,2 M$ au soutien à l’enseignement et à la formation, 16,2 M$ aux services d’appoint et 13,7 M$ aux biens meubles et immeubles.

M. Houle n’est pas peu fier de dire que 74 % des dépenses (près de 108 M$) sont liés aux activités éducatives, alors que seulement 3,8 % (5,6 M$) résultent d’activités administratives.

«À cet égard, on note que les dépenses consacrées aux services directs aux élèves n’ont pas diminué au cours de l’exercice 2015-2016. On est aussi content de constater qu’avec un taux de dépenses administratives de 3,8 % seulement, la Commission scolaire n’est pas un goulot d’étranglement financier», soutient-il.

La dette nette

Au 30 juin 2016, la dette nette de la CSDC était de 101 790 978 $. Elle ne tient toutefois pas compte des actifs «non financiers» qui comptent pour 117 274 195 $. Ces actifs sont, pour la majeure partie (117 M$), des bâtiments. Or, le surplus accumulé était de 15 483 219 $ à la fin de l’exercice financier alors qu’il s’élevait à 13 539 341 $ un an auparavant.

«Il est important de préciser que de ce surplus de 15,4 M$, on doit soustraire la valeur des terrains et la subvention pour avantages futurs, précise Mme Lemire. Le surplus accumulé réel est de l’ordre de 5 128 387 M$. Pour l’exercice 2016-2017, le ministère nous autorise 10 % du montant.»

Il est impossible à ce stade-ci de savoir à quoi servira cet argent, les directions d’établissement devant cibler dans les prochains mois les principales priorités.

«Les projets seront ensuite soumis au conseil des commissaires», fait savoir la directrice des ressources financières.

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