Boucher et Raymond à la rescousse du CH?

Boucher et Raymond à la rescousse du CH?
En novembre 2009

COMMENTAIRE. Les temps sont durs chez le Canadien. Pendant que la planète Tricolore est à feu et à sang, on s’interroge déjà sur l’identité de l’éventuel successeur de Michel Therrien. C’est profondément injuste et cruel à mes yeux, mais c’est là la dure loi du sport : sans victoire, il n’y a point de salut pour un entraîneur. Et si la solution aux déboires montréalais se trouvait dans le grand livre d’histoire des Voltigeurs?

D’emblée de jeu, je vous préviens : mon commentaire n’est que pure spéculation. Mais avec mes yeux de journaliste passionné de hockey et surtout avec mon cœur de fidèle partisan du CH, il m’apparaît tout à fait logique de voir Guy Boucher et Martin Raymond aboutir à Montréal dans un avenir rapproché.

Tous deux limogés en novembre dernier, Boucher, véritable figure mythique à Drummondville depuis le championnat de 2009, et son inséparable complice Raymond, qui dirigeait encore les Voltigeurs il y a deux mois, sont actuellement libres comme l’air.

Après la fin de son association avec le CP Berne, Boucher a vite rebondi en guidant le Canada à la conquête de la Coupe Spengler. Il s’agissait pour l’homme de hockey de 44 ans d’un second championnat durant son stage de deux ans en Europe, après le triomphe bernois à la Coupe de Suisse en février 2015.

Sa première expérience dans la LNH s’étant terminée sur une note amère lorsqu’il a été congédié par le Lightning en mars 2013, Boucher a fait un choix judicieux en allant parfaire ses connaissances en Europe. Il souhaite maintenant faire un retour dans le circuit Bettman, lui qui aurait d’ailleurs eu des entretiens avec Toronto, New Jersey et Columbus au cours des derniers mois.

Doté d’une grande soif d’apprendre et d’une capacité d’adaptation extraordinaire (ce sont là ses plus grandes qualités à mes yeux), Boucher est inévitablement un meilleur entraîneur aujourd’hui qu’il ne l’était il y a trois ans. Cela ne fait pas automatiquement de lui le prochain entraîneur-chef du Canadien, j’en conviens.

À mon humble avis, Boucher m’apparaît néanmoins l’entraîneur francophone le mieux outillé pour redresser la barque du Bleu-Blanc-Rouge. Un tour de force qu’il pourrait réaliser en compagnie de son éternel complice, Martin Raymond. La collaboration entre les deux hommes remonte au milieu des années 1990, au sein de l’organisation des Redmen de l’Université McGill.

Il ne faut pas l’oublier, Boucher et Raymond sont d’anciens membres de la grande famille du CH. En 2009-2010, lors de son unique saison à la barre des Bulldogs de Hamilton, ce duo a d’ailleurs guidé des espoirs de premier plan tels que Max Pacioretty, David Desharnais et P.K. Subban jusqu’en demi-finale de la Ligue américaine.

Dès l’année suivante, Boucher, Raymond et Daniel Lacroix (aujourd’hui entraîneur-adjoint à Montréal) se sont retrouvés derrière le banc du Lightning, où ils ont de nouveau connu beaucoup de succès à leurs débuts. Écartée des séries au cours des trois années précédentes, la bande de Martin St-Louis, Vincent Lecavalier et Steven Stamkos avait alors atteint la demi-finale de la Coupe Stanley. Un jeune défenseur du nom de Mark Barberio avait également profité des conseils de Boucher et Raymond à ses débuts chez les professionnels…

Ayant vu leur chemin se séparer au cours des dernières années, Boucher et Raymond n’attendent maintenant plus qu’un appel pour obtenir leur deuxième chance chez les professionnels. Est-ce que ce retour s’effectuera à Montréal, ailleurs dans la LNH ou encore dans la Ligue américaine? Pour l’instant, personne ne peut le prédire avec certitude. Mais entre vous et moi, difficile de trouver un candidat mieux placé que les deux anciens coachs des Voltigeurs pour venir à la rescousse de Pacioretty, Desharnais, Subban et des autres Glorieux déchus.

Si, en 2010, la présence de Jacques Martin et du CH dans le carré d’as des séries avait permis à Steve Yzerman de «voler» Boucher à Montréal, on peut dire que six ans plus tard, tous les éléments semblent réunis pour que ce grand rendez-vous raté ait enfin lieu. Un retour de Boucher et Raymond dans le giron montréalais? Aujourd’hui, le moment semble parfait. En fait, c’est presque trop logique!

Reste maintenant à voir si l’état-major du CH finira par perdre patience et si c’est bel et bien Michel Therrien qui en paiera le prix, ce qui pourrait survenir plus tôt que tard quand on regarde l’allure de la présente saison. Et si ça arrive, je vous fais une dernière prédiction : un autre ancien Voltigeur et grand complice de Guy Boucher, Gabriel Dumont en l’occurrence, sera vite appelé en renfort pour insuffler une dose de cœur et d’énergie à la Sainte-Flanelle…

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