CSDC : réaction mi-figue mi-raisin

CSDC : réaction mi-figue mi-raisin
Jean-François Houle

SCOLAIRE. L’abandon du projet de fusion de commissions scolaires annoncé hier par le ministre de l’Éducation, François Blais, soulève autant de contentement que de contrariété chez le président de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), Jean-François Houle.

La fusion prévue entre la CSDC et la Commission scolaire de la Riveraine, qui aurait regroupé les administrations et les établissements scolaires de trois MRC (Drummond, Bécancour et Nicolet), est donc reléguée aux oubliettes, mais qu’en sera-t-il de la suite des choses? Quel sera l’impact du projet de loi sur la gouvernance scolaire, prévu cet automne?

Ces questions agacent, voire inquiètent, le président de la CSDC. «Ma réaction à cette décision d’abandonner la fusion est mi-figue mi-raisin. On a fait beaucoup de travail et on a dépensé de l’argent et de l’énergie pour voir comment on allait fonctionner dans le nouveau cadre administratif découlant de la fusion. Il fallait bien prévoir le fonctionnement de la nouvelle commission scolaire et son financement futur. On a fait faire une étude qui nous a révélé que la fusion, finalement, ne serait pas avantageuse et que la nouvelle commission scolaire serait même déficitaire. Nous sommes allés à Québec pour rencontrer des représentants politiques du ministre et leur avons expliqué la nouvelle problématique. Le gouvernement a dû tenir compte de cette réalité pour décider d’abandonner les fusions», de laisser entendre Jean-François Houle.

«Cela étant dit, on ne sait pas ce qui nous attend. Le ministre ne nous parle pas. La communication est coupée avec Québec. C’est navrant. Ce qui est certain toutefois, c’est que le Ministère veut tous les pouvoirs et se sert du faux prétexte du faible taux de participation aux élections scolaires pour arriver à ses fins. Le mandat des commissaires ne relèvera plus de la population. Ils n’auront à répondre qu’au gouvernement. Ils vont se fermer la trappe c’est sûr. Qui d’autre qu’une commission scolaire locale pour bien saisir les besoins d’une région spécifique? Moi, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement n’encourage pas les gens à aller voter. En Saskatchewan, on vient de déclarer l’année des élus scolaires. On valorise ces gens qui veulent donner du temps pour le bien de l’éducation. Ici, on les méprise».

Le président de la CSDC invite les personnes qui se sentent concernées par l’éducation, «même celles qui n’ont pas d’enfant à l’école», d’aller signer la pétition sur la démocratie scolaire sur le site web de la Fédération des commissions scolaires du Québec (http://petitiondemocratie.fcsq.qc.ca/).

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