Eaux souterraines : Pétrolia tient à apporter des précisions

DRUMMONDVILLE. Le directeur des affaires publiques de Pétrolia, Jean-François Belleau, tient à apporter des précisions au sujet de l’article intitulé : «Protection des eaux souterraines : une importante réunion à Drummondville», paru sur le site web de L’Express hier.

Cet article mentionnait : «que les forages réalisés à Gaspé à moins d’un kilomètre des sources d’eau potable des résidents ont contaminé leurs puits, selon l’étude faite par le gouvernement du Québec et que le maire de Gaspé exige un BAPE avant qu’il y ait d’autres forages.»

Selon lui, l’étude réalisée par le gouvernement mentionné à l’article fait référence au rapport INRS daté de mai 2014 intitulé «Caractérisation hydrogéologique de secteur Haldimand». Cette étude a en effet été réalisée pour le compte du Ministère du Développement durable de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDELCC).

M. Belleau tient à rappeler que ce rapport porte sur la caractérisation de l’eau souterraine réalisée en 2013 dans les puits d’observations forés entre novembre 2011 et octobre 2013 par TechnoRem dans le cadre d’un mandat reçu de Pétrolia ainsi que dans des puits résidentiels compris dans un rayon de 2 km du site de Haldimand No 4.

Il précise que ce rapport fait état d’analyses comparatives entre le pétrole du puits de Haldimand No1 avec le pétrole de trois suintements naturels observés dans le périmètre de l’étude.

Les constats sont les suivants :

• la mise en place des hydrocarbures des suintements peut remonter à une époque très reculée;

• les résultats ne permettent pas d’évaluer l’activité ni la source des suintements.

• la source et le mécanisme de mise en place des suintements sont difficiles à établir.

Analyses du gaz

L’eau de plus 50 puits résidentiels a été échantillonnés et analysés. Les analyses isotopiques stables du méthane ont été réalisées sur 9 de ces puits qui présentaient une valeur détectable de méthane. Les résultats démontrent clairement que ce méthane est d’origine biologique et résulte de la fermentation de la matière organique.

Tel que précisé par les auteurs du rapport, «Le méthane est un gaz qui est une composante naturelle des eaux souterraines dans une grande variété de contextes hydrogéologiques».

Les conclusions du rapport

• «L’eau souterraine du secteur Haldimand est généralement de très bonne qualité, et très peu de dépassements de critères de santé ou esthétiques ont été observés dans les puits résidentiels ou d’observation.»

• «Même si des suintements d’hydrocarbures sont présents à trois endroits à la surface de la région d’étude d’étude, on retrouve de très faibles concentrations d’hydrocarbures ou d’acides organiques dissous dans l’eau souterraine.»

• «La présence d’hydrocarbures et les pressions élevées dans le réservoir indiquent son isolement hydraulique des unités sus-jacentes.»

• «Du méthane se retrouve naturellement dans l’eau souterraine, associé préférentiellement avec les eaux plus évoluées qui ont une plus grande salinité.»

Et de conclure M. Belleau : la mention à l’effet que les forages réalisés à Gaspé ont contaminé l’eau des puits résidentiels est une affirmation gratuite qui demande d’être rectifiée.

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