Passion avion : rien n’est laissé au hasard

Passion avion : rien n’est laissé au hasard

DRUMMONDVILLE. La répétition générale d’aujourd’hui, en vue des spectacles aériens de demain et dimanche au-dessus de l’aéroport, permet de constater deux choses : d’abord que rien n’est laissé au hasard au niveau de la sécurité et que ça va brasser dans le ciel de Drummondville ce week-end.

Tant dans les airs que sur terre, les pilotes et les organisateurs ont mis au point une programmation axée d’abord sur la sécurité. Les pilotes ont eu une rencontre tôt ce matin pour tout revoir dans les moindres détails. À noter que seul le pilote du CF-18 était absent, étant obligé de décoller et d’atterrir à l’aéroport de Saint-Hubert. On le sait, la piste actuelle n’est pas assez longue pour ce type d’avion. Il s’est toutefois pointé vers midi avec son engin qui a littéralement déchiré le ciel, pour dire le moins.

«Il y a toujours une pratique générale la veille de l’événement, qui est toute aussi utile que pour n’importe quel sport», rappelle Jean Guilbault, un Drummondvillois qui a fait partie de l’escadrille des Snowbirds en 1996 et 1997. «Il y a 11 avions mais seulement neuf exécutent la performance. Rien n’est laissé au hasard et il y a un technicien attaché à chaque avion. La pratique sert à peaufiner des petits détails. C’est la distance entre les appareils qui est à surveiller lors des acrobaties. La vitesse demeure la même». Jean Guilbault a dû suivre une formation de cinq mois, à raison de deux sorties par jour, pour être admis chez les Snowbirds.

Autour de l’aéroport, des bénévoles du SIUCQ veillent à contrôler la circulation. De sorte qu’il sera impossible d’entrer sur le site en voiture après 11 h 30 durant les deux jours. Après ça, il faut s’attendre à marcher un ou deux kilomètres pour atteindre le site où les visiteurs pourront admirer de nombreux aéronefs de toutes les époques en exposition statique en plus des avions qui seront en spectacles. Des camions restaurateurs (food trucks) seront également sur place.

Étant donné que l’entrée est gratuite, une foule de 25 000 personnes, peut-être davantage en raison du beau temps prévu, est attendue. Sans pouvoir le chiffrer avec précision, un certain public de l’extérieur de Drummondville effectuera le déplacement. Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville, organisateur de l’événement, se demande si l’idée d’offrir ce spectacle gratuit était la meilleure. «Il va y avoir beaucoup de monde et des gens vont sans doute critiquer l’organisation. Peut-être qu’il aurait été mieux de mettre une entrée payante, comme c’est le cas ailleurs», s’est-il dit d’avis.

Effectivement, à Gatineau, un spectacle semblable a attiré 25 000 spectateurs, même si le prix d’entrée était de 10 dollars, selon ce qu’a raconté un intervenant de la sécurité.

«On se lance dans le vide»

Les SkyHawks (Parachutistes des Forces armées canadiennes) ont offert d’effectuer un saut en tandem avec un invité et Richard Voyer, président du comité organisateur des fêtes du 200e, ainsi que Francis Jutras, de la SDED, ont accepté de relever le défi.

«Lorsque nous sautons en tandem, avec une personne qui le fait pour la première fois, la réaction des gens est unanime, ils disent tous qu’ils ont réalisé l’expérience de leur vie», a expliqué Jean-François Denis, qui en est à plus de 400 sauts en parachute. «Certains ont un sourire béat, d’autres sont sans voix, d’autres pleurent tellement l’émotion a été forte».

Richard Voyer, lui, n’est pas resté sans voix. «C’est capotant. C’est lorsque la porte s’ouvre que tu réalises que là c’est vrai, on va se lancer dans le vide. À une hauteur de 14 000 pieds. On a été environ 50 secondes en chute libre (avant l’ouverture du parachute) et là tu te dis : la vie vaut vraiment la peine d’être vécue…»

Martin Dupont, pour sa part, a eu droit à une jolie ballade dans un L39 Albatros, un ancien jet militaire russe. «C’est toute une expérience. On m’a laissé conduire durant quelques minutes. Ce n’est toutefois pas plus étourdissant que dans les manèges de la Ronde», a-t-il mentionné.

Pour ce qui du bruit au décollage, il paraît que rien n’arrive avec le Sea Harrier FA2, qui a la particularité de décoller à la verticale.

À VOIR ICI, UNE VIDÉO DU VOL DES AVIONS

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