Stephen Harper : une visite programmée au quart de tour

Stephen Harper : une visite programmée au quart de tour
Stephen Harper a rencontré un homme à sa mesure pour parler d'économie et il a serré la main de Richard Voyer au terme d'un entretien d'une trentaine de minutes devant près de 150 personnes à l'Hôtel Best Western.

DRUMMONDVILLE. Le premier ministre Stephen Harper s’est payé une visite programmée au quart de tour ce matin à l’Hôtel Best Western de Drummondville, où la presse locale n’a pas eu la permission de lui adresser une seule question.

Les journalistes, comme c’est la coutume nous disent des collègues qui suivent la campagne électorale conservatrice, ont été tenus à l’écart, dans une salle de l’Hôtel Best Western, à compter de 8 h30, pour un contrôle d’identité et une visite du chien renifleur, un Berger allemand de cinq ans spécialisé dans la détection d’explosifs. Kujo a mis son nez dans le sac de travail des journalistes et il n’a rien trouvé de compromettant, comme on s’y attendait d’ailleurs. Ce n’est qu’une heure plus tard que les membres de la presse, une quinzaine incluant ceux des médias nationaux, ont été conduits, en rang serré, dans une autre salle où le décor avait été planté pour une conversation entre Stephen Harper et Richard Voyer, PDG de Soprema.

Y étaient rassemblées environ 150 personnes dont une vingtaine d’agents de sécurité qui ont veillé à ce que les journalistes demeurent dans leur enclos.

Les questions de Richard Voyer, qui n’étaient évidemment pas faites pour embouteiller le distingué visiteur, a permis au chef conservateur de souligner, voire répéter, les éléments clés de la vision économique de son gouvernement. À ce propos, l’homme d’affaires drummondvillois s’est montré à la hauteur avec des questions bien ficelées démontrant sa grande connaissance des dossiers économiques, en particulier au niveau de l’innovation et de l’exportation.

Le premier ministre a parlé de la croissance, malgré les difficultés sur le plan international. «Le Canada est un pays stable dans une économie mondiale instable», a-t-il résumé. À plusieurs reprises, des applaudissements commandés à un public gagné d’avance sont venus ponctuer certaines réponses.

Au terme d’un entretien d’une trentaine de minutes, Stephen Harper s’est approché du lutrin pour répondre à cinq questions des journalistes. Rien n’avait été prévu pour permettre à la presse locale de poser une seule question.

Après quoi, le chef conservateur a serré la main de deux ou trois personnes avant de se diriger rapidement vers la sortie. Il s’est rendu chez Rose Drummond pour une séance de photos avec sa candidate dans Drummond, Pascale Déry, et Alain Rayes, candidat dans Arthabaska, notamment. Il a poursuivi sa journée vers Trois-Rivières et Québec.

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