Une consultation référendaire avant la fin de l’été

Une consultation référendaire avant la fin de l’été
Reynald Girard est l'un des citoyens qui s'opposent vivement à l'achat de l'église par la Municipalité de Saint-Edmond.

DRUMMONDVILLE. Une consultation publique se tiendra «avant la fin de l’été» à Saint-Edmond sur le sort qui attend l’église de ce petit village de 713 habitants.

La mairesse Marie-Andrée Auger l’a confirmé lors de la séance du conseil municipal, lundi dernier, précisant que la date sera déterminée plus tard. Une pétition de 315 signatures a été remise aux élus par des citoyens qui exigeaient un tel référendum.

«Nous, élus municipaux, déclarons aujourd’hui que nous irons en consultation référendaire, concernant l’achat du bâtiment de l’église en vue d’en faire un centre communautaire. Nous ne pouvons aujourd’hui fixer la date exacte du jour de votation car précédemment, il nous faut tenir compte de l’organisation de l’événement et de la période des vacances, mais cette consultation référendaire ne tardera pas plus que la fin de l’été», a déclaré la mairesse sur sa page Facebook.

En entretien téléphonique avec L’Express, Mme Auger a indiqué que la consultation aura lieu pas plus tard qu’au début septembre.

Selon des citoyens qui ne sont pas d’accord pour que la Municipalité achète l’église pour en faire un centre communautaire, la mairesse veut une réponse claire de la population et «fait fi de la notion démocratique de 50 % plus un».

«Ce que j’ai dit, c’est qu’un vote de 52-48 n’est pas une réponse claire et les élus auront alors à décider. Si c’est 70-30, ce sera beaucoup plus simple de décider. Ce qui est sûr, c’est que nous allons tenir compte du choix de la population, contrairement à ce que laissent entendre certains opposants. De plus, la question sera claire. Par exemple : êtes-vous pour ou contre le projet de rénovation de l’église ? Nous présenterons les coûts réels du projet, qui seront sans aucun doute plus élevés que 250 000 dollars, et nous expliquerons comment s’effectuera le financement. Après quoi, une décision finale sera prise pour en finir avec ce dossier», a-t-elle martelé.

Le mouvement d’opposition à la transformation de l’église en centre communautaire semble solidement implanté à Saint-Edmond. «C’est un projet qui ne tient pas debout et si nous avons été en mesure de récolter 315 signatures sur 517 votants potentiels pour demander un référendum, c’est que l’affaire ne fait pas l’unanimité», donne à entendre un des opposants, Reynald Girard (ex-conseiller 2009-2013).

Celui-ci s’est déjà fait le porte-parole des opposants en soulignant dans nos pages le mois dernier que «l’entretien pour un tel bâtiment va finir par faire grimper la facture, que le centre de loisirs situé tout près peut servir de salle communautaire et que finalement les Edmondois n’ont pas besoin d’une telle dépense».

Il se dit notamment inquiet de la dégradation de la brique sur les murs de l’église et pour laquelle une plainte a été déposée à la Régie du bâtiment du Québec. «On peut quasiment l’arracher avec nos mains, ce n’est pas très sécuritaire. Un briqueteur professionnel m’a fait remarquer que c’est normal sur un édifice de 100 ans. Il faudra une réfection majeure pour en faire un bâtiment sécuritaire».

La situation actuelle est que la Municipalité loue l’église à des fins communautaires pour un montant équivalent au coût du chauffage et de l’électricité.

La police demandée

Par ailleurs, la Sûreté du Québec a été appelée jeudi matin à l’hôtel de ville où deux ou trois opposants se sont présentés dans le but d’obtenir des précisions. Il n’y a pas eu d’agressivité, mais le ton utilisé était assez fort. Quand les deux voitures de la SQ sont arrivées, les visiteurs étaient déjà partis. «Il n’y a rien de sensationnel à dire dans cette affaire», a confié Mme Auger.

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