SAINT-MAJORIQUE. La Fabrique de la paroisse Saint-François-d’Assise tiendra une dernière rencontre d’information et de consultation le 13 juillet, à 19 h, à la salle municipale, durant laquelle elle présentera aux citoyens un plan final qui envisage la démolition de l’église Saint-Majorique.
« À eux seuls, les travaux pour rendre l’église sécuritaire représentent un montant de 130 000 $. Ni la Fabrique ni les paroissiens n’ont les sous pour couvrir ces frais. Avec la réalité que connaît la religion, nous faisons face à un déficit année après année. Les citoyens n’ont même pas les moyens de l’entretenir, donc la solution envisagée demeure la démolition», fait savoir Yvan Morin, président de Fabrique.
Au cours des derniers mois, la compagnie d’assurance de la paroisse avait demandé un rapport d‘ingénieur sur l’état de la structure du bâtiment. À la suite des conclusions d’une étude préliminaire, la Fabrique avait été contrainte de fermer l’église au public pour une question de sécurité.
Lors de la réunion d’information du mois d’avril tenue par les marguilliers, les participants ont bien indiqué que les coûts de réparation et de rénovation de l’église leur semblaient beaucoup trop élevés. Sans gaieté de cœur, un assez large consensus s’était rallié autour de ce constat : les interventions nécessaires pour stabiliser l’église sont importantes d’autant plus qu’il est risqué de découvrir de mauvaises surprises, et ce, c’est sans tenir compte des besoins importants en rénovation pour l’extérieur du bâtiment.
Divers scénarios
Selon M. Morin, la Fabrique a proposé l’achat de l’église à la municipalité pour un montant de 78 000 $, coût correspondant au prix d’évaluation du terrain, mais cette dernière a refusé l’offre.
D’autre part, depuis le mois de mars, la municipalité permet à la paroisse de tenir les célébrations à la salle municipale. Des représentants de la municipalité étaient présents à la rencontre d’avril pour entendre les réactions des gens et leurs suggestions. Plusieurs personnes ont mentionné qu’advenant une démolition de l’église, il serait intéressant de voir comment l’école, la municipalité et la paroisse pourraient collaborer pour proposer un aménagement des lieux qui répondrait aux besoins de ces institutions, au profit de toute la population de Saint-Majorique.
«L’actuelle salle municipale doit également être démolie. Dans une éventuelle entente, une nouvelle salle multifonctionnelle pourrait être construite sur le terrain de l’église. Si ce scénario n’est pas retenu, nous devrons mettre en vente le terrain», précise-t-il. (mise à jour)
Avant de rendre une décision finale, l’évêque doit consulter des instances diocésaines avec en mains les intentions de l’assemblée de fabrique. La démarche proposée par le diocèse exige que la population du milieu soit informée de la proposition de la Fabrique. L’évêque tient aussi à connaître les commentaires émis lors de la rencontre d’informations.
«La décision sera rendue à l’automne», indique le président de Fabrique.
«La communauté de Saint-Majorique s’est bien solidarisée durant cette épreuve de la fermeture de leur église. Les célébrations du dimanche ont pris une couleur encore plus fraternelle. Nous allons continuer d’accompagner la communauté, car l’avenir d’un milieu ne tient pas au seul bâtiment», affirme pour sa part le curé Gilles Mathieu.
Cimetière
Par ailleurs, lors de la rencontre d’avril, la Fabrique avait aussi informé les personnes présentes que la gestion du cimetière allait désormais être assurée par la Corporation des cimetières catholiques romains de Drummondville. Peu importe les solutions envisagées pour l’avenir du terrain de l’église, l’accès au cimetière sera maintenu et il continuera de servir pour les inhumations.
