Elle a subi toute une raclée… avant l’incendie

Elle a subi toute une raclée… avant l’incendie
Serge Leclerc lors de son arrivée au palais de justice en novembre dernier. Trois jours plus tard

DRUMMONDVILLE. Le rapport du coroner Yvon Garneau sur la mort de Patricia Lafleur, lorsque son conjoint Serge Leclerc a mis le feu à leur résidence du 5180 de la rue Gaudet le 24 novembre 2014, prouve qu’elle a subi, avant l’incendie, toute une raclée… qui lui a été fatale.

Formellement accusé dans les jours qui ont suivi de meurtre prémédité et d’incendie criminel, Serge Leclerc, 55 ans, a fait des aveux incriminants aux policiers. Il a été mis en prison à Sherbrooke où il a été trouvé pendu le 29 novembre.

Me Garneau décrit en ces termes les circonstances du décès de Patricia Lafleur dont le corps a été retrouvé carbonisé au sous-sol : «Le rapport externe met en évidence un corps carbonisé montrant des lacérations cutanées. Le pathologiste note la présence de blessures secondaires à un traumatisme de nature contondante. Ainsi, il remarque la présence d’une plaie béante à la tête, à la région temporo-occipitale droite, d’environ 7 cm de diamètre. Cette blessure suggère fortement au pathologiste qu’elle a été occasionnée du vivant de la victime. Pour lui, les fractures observées au crâne indiquent qu’elles ont été occasionnées par de multiples impacts contondants portés à la tête de la victime, avec un objet lourd».

Lors de l’autopsie, le pathologiste a pour sa part constaté «qu’il n’y a aucune évidence pouvant indiquer que la victime ait été encore en vie au début de l’incendie à cause de l’absence de suie dans les voies respiratoires inférieures et aussi à cause de la concentration normale de monoxyde de carbone dans le sang. Le pathologiste conclut que le décès de madame Lafleur est survenu avant l’incendie. Également, il précise qu’il n’y a pas de lésion anatomique pré-existante pouvant expliquer le décès ou ayant pu y contribuer».

Me Garneau ajoute que, selon les déclarations de l’accusé, «madame Lafleur aurait été atteinte de 3 à 4 coups de bouteilles de vin à la tête. Par la suite, l’accusé a mis le feu à la résidence croyant pouvoir y rester et mourir par suicide. L’examen histologique, effectué le 8 décembre 2014, a confirmé les blessures retrouvées à la tête (hémorragie et contusions) et a montré de l’encéphalopathie anoxique/ischémique. L’absence de suie dans les bronchioles est confirmée et démontre que la victime est décédée avant le débuts de l’incendie».

Conclusion: Patricia Lafleur est décédée suite à un traumatisme crânio-cérébral contondant. Il s’agit d’un homicide.

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