Un premier pas

Un premier pas
Myriam Fauteux analyse un échantillon d’eau dans un laboratoire de l'Université de Sherbrooke. 

DRUMMONDVILLE. Le président de BlueLeaf, Barry Husk, souhaite que les «contaminants d’intérêt émergent» soient davantage pris en considération par le gouvernement, notamment dans les analyses de la vulnérabilité des sources destinées à l’alimentation en eau potable au Québec.

La grande majorité de ces «contaminants d’intérêt émergent», ainsi nommés dans le jargon scientifique, ne sont pas soumis à des normes quant à leur concentration «acceptable» présente dans l’eau potable. Ils sont pourtant des produits chimiques de source humaine de plus en plus préoccupants et de plus en plus présents, estime M. Husk.

L’étude instiguée par BlueLeaf en collaboration avec l’Université de Sherbrooke se veut en quelque sorte une première étape en termes de conscientisation. «Ensuite, il faut regarder comment on emploie ces contaminants et comment on s’en défait. Puis, il faut regarder la façon dont on traite nos eaux usées et notre eau potable», mentionne M. Husk en ajoutant que certaines méthodes de traitement des eaux usées sont plus performantes que d’autres.

La liste des résidus agricoles et autres contaminants que doivent analyser les municipalités de 5000 habitants et plus dans leur eau potable est mince. Celle des villages de moins de 5000 âmes l’est encore plus. Aucun résidu pharmaceutique ne figure à cette liste, selon le président de BlueLeaf.

Les résultats détaillés de l’étude en question ont été présentés lors d’une réunion à laquelle les autorités gouvernementales régionales concernées par l’environnement, l’agriculture et la santé publique ont été conviées. «Sur les neuf invités, il y en a un qui est venu», fait savoir Barry Husk. Les résultats ont été transmis aux autorités. Aucun suivi n’a été fait de leur part.

D’autres études

D’autres volets de l’étude sur les contaminants dans l’eau potable sont en cours. L’un d’entre eux porte sur la présence d’antibiotiques dans l’eau potable.

«Est-ce que l’eau potable est une voie de transmission de la résistance aux antibiotiques? C’est la question que l’on se pose», résume M. Husk.

Un autre volet porte sur la présence simultanée de plusieurs contaminants dans l’eau potable créant ainsi des «mélanges» de produits. «Il y a une norme pour l’arsenic, une norme pour les pesticides, une norme pour les coliformes, mais on ne regarde jamais ce que ça fait quand on combine des contaminants», explique Barry Husk.

La provenance des cyanotoxines fait aussi l’objet d’une étude.

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