Impressionnés par Enerkem

Impressionnés par Enerkem
Le maire de Drummondville

DRUMMONDVILLE. Les conseillers municipaux Pierre Levasseur et John Husk se sont dits impressionnés par le complexe d’Enerkem d’Edmonton, qu’ils ont visité récemment.

Ceux-ci ont fait un résumé de leur visite lors de la séance de lundi dernier. «C’est un complexe fort intéressant à visiter», a laissé tomber d’entrée de jeu M. Levasseur.

L’usine d’Enerkem d’Edmonton est la première au monde à produire des biocarburants et des produits chimiques «renouvelables» à partir de déchets. La production industrielle devrait débuter en 2016. Pour l’instant, l’usine est en fonction sur une base expérimentale et les volumes sont relativement minimes. Ceux-ci augmenteront dès l’automne pour atteindre 10 millions de gallons d’éthanol annuellement. Les conseillers suivront l’évolution du dossier au cours des prochains mois.

«C’est à l’essai, mais nous avons été forts intéressés et forts impressionnés, a renchérit Pierre Levasseur. Est-ce que ça peut être calqué demain matin à Drummondville? C’est une autre paire de manches.»

Le conseiller du secteur Saint-Charles a entre autres noté que les investissements nécessaires à un tel projet sont majeurs.

John Husk a pour sa part indiqué que tout se trouve sur un même site. «On sent vraiment la planification à long terme qui date de plusieurs années.»

Importation de déchets

En guise de retour sur la Commission consultative sur l’élimination des déchets ultimes, une citoyenne, Berthe Tessier, a questionné les élus, lors de la dernière séance du conseil municipal, sur le fait que les trois options proposées dans le rapport comprennent toutes un volet «importation des déchets».

Le président de la commission, Pierre Levasseur, lui a répondu que l’importation ne se concrétisera pas nécessairement à Drummondville et qu’elle pourrait se faire ailleurs. «Est-ce que ça veut dire qu’on va le faire ici ou le faire avec d’autres, ailleurs? Ce n’est pas encore déterminé.»

Mme Tessier est par la suite revenue sur des propos tenus par Alexandre Cusson lors de sa campagne électorale en octobre 2013 alors qu’il s’était prononcé contre l’importation de déchets à Drummondville.

Le maire Cusson a lancé : «C’est ce que les journalistes ont dit, effectivement.» «Donc vous, vous ne l’avez pas dit?» a relancé Mme Tessier à M. Cusson. «Je n’ai pas dit que je ne l’avais pas dit», a repris M. Cusson. Il a ajouté que sa position actuelle est de demeurer ouvert aux recommandations qui seront faites par la commission.

Retour sur les propos de M. Cusson

 «Les gens de Drummondville en ont assez de recevoir des ordures de la rive-sud de Montréal et de partout. Surtout, et particulièrement parce qu’à Drummondville, on fait des efforts incroyables (pour réduire les déchets enfouis)», avait mentionné M. Cusson à L’Express. Il avait alors indiqué que si le site de Waste Management continuait de recevoir des déchets d’ailleurs, que sa capacité serait atteinte plus rapidement. «Le candidat à la mairie de Drummondville, Alexandre Cusson, se prononce contre l’importation de déchets vers le site d’enfouissement de Waste Management. (…) Il estime qu’il serait impensable de fermer le site au lendemain de l’élection, mais soutient qu’il n’est pas envisageable de le développer au-delà des autorisations actuelles», avait pour sa part rapporté Radio-Canada.

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