DRUMMONDVILLE. En compagnie d’un imposant contingent du Parti conservateur, Pascale Déry a officialisé sa candidature dans Drummond. Celle qui sollicitera le vote des citoyens le 19 octobre a procédé à l’annonce dimanche après-midi, au Centrexpo.
Alexandre Faucher
Le ministre Denis Lebel et l’ancien caquiste Gérard Deltell étaient parmi les personnalités conservatrices présentes. Plus d’une quinzaine de candidats du parti de Stephen Harper ont également assisté à cette conférence de presse.
«Je ne suis pas originaire du comté, je ne jouerai pas à cache-cache. Ça ne diminue cependant pas mes compétences et mon enthousiasme. Je connais les enjeux, j’ai passé de trois à quatre semaines ici avec des gens qui me les ont expliqués. Je veux montrer que je suis capable de représenter la population à Ottawa», s’est exprimée la nouvelle candidate conservatrice.
Déjà au boulot, elle a également un pied à terre à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Celle-ci tente toutefois de se rapprocher du centre-ville drummondvillois.
«Je rencontre des gens qui me disent qu’ils sont tannés d’être dans l’opposition. Ils se plaignent que personne ne développe leur projet et que personne ne les représente», ajoute l’ancienne journaliste.
Ministre de l’Infrastructure, des Collectivités et des Affaires gouvernementales, Denis Lebel croit qu’il faut attendre avant de regarder trop loin.
«Pascale Déry ne devient pas aujourd’hui députée de Drummondville. Commençons par l’élire. Je vois déjà la file d’attente qu’elle aura pour faire acheminer des dossiers», a-t-il ajouté.
De son côté, Mme Déry affirme avoir bien cerné Drummond en ce qui a trait à son développement économique. Elle a d’ailleurs surnommé la région de «comté des bâtisseurs» lors de son discours.
«Votre désir d’être toujours à l’avant-plan et de vous démarquer mérite toute mon admiration et je m’engage ainsi à m’y consacrer pleinement, pour longtemps et à partir d’aujourd’hui si je gagne votre confiance», pense la candidate.
À l’aide des électeurs de Drummond, elle souhaite mettre fin aux 22 ans de la circonscription dans l’opposition et «d’occuper la place qui revient à celui-ci à la table des décisions, à Ottawa».
Lebel sonne la charge
Le ministre Denis Lebel a également pris la parole avant Mme Déry et il en a profité pour soulever la foule présente au Centrexpo.
«Je suis de plus en plus certain quant à mon affirmation mentionnant que les Québécois sont plus conservateurs qu’ils ne le pensent. Faire de l’économie notre priorité, c’est en fait en faire la vôtre. Ça représente du pain et du beurre sur la table et le fait de payer le moins d’impôt possible», a-t-il déclaré.
Il en a également profité pour écorcher le Bloc québécois (BQ) et le Nouveau parti démocratique (NPD) au passage.
Selon lui, peu importe qui sera le chef du BQ, le problème est la pertinence du parti.
«En 2011, les Québécois ont majoritairement transféré leur appui du BQ au NPD. Partout où je vais au Québec, j’entends que les gens du NPD n’ont pas été efficaces», relate-t-il.
M. Lebel a finalement affirmé que, contrairement au chef du Parti libéral, Justin Trudeau, la priorité de son parti n’est pas de légaliser la marijuana.
