«Le coercitif est disparu, c’est bon» – Dr Gilles Viens

«Le coercitif est disparu, c’est bon» – Dr Gilles Viens
Le Docteur Gilles Viens

DRUMMONDVILLE. Fondamentalement, ce qu’il a de bon dans l’entente intervenue récemment entre le ministre Gaétan Barrette et les médecins omnipraticiens, c’est que le coercitif est disparu du paysage, selon le Gilles Viens, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de Drummondville.

«On ne connait pas tout de l’entente encore, mais on peut voir que l’élément coercitif est enlevé. Il y a moins de contraintes pour adopter des solutions, surtout quand on sait que les problèmes ne sont pas les mêmes dans les régions. Ce qu’il y a de positif, c’est que l’entente laisse plus de latitude pour une région comme la nôtre», a commenté le Dr Viens lorsque L’Express l’a invité à se prononcer sur le sujet.

Le médecin drummondvillois n’est pas le seul, au demeurant, à saluer l’ouverture du ministre Barrette, «qui a finalement privilégié la voie de la discussion et de la négociation», comme l’ont souligné certains observateurs.

«Ici, dans notre région, ajoute-t-il, nous n’avons pas eu besoin de se faire forcer pour atteindre le fameux taux de 85 % de la population qui devra être desservie par un médecin. Ce taux était de 81 % dans la région de Drummondville l’an passé. Toutefois, il risque d’y avoir une baisse puisque trois médecins vont prendre leur retraite dans les mois à venir, ce qui signifie qu’une grosse clientèle devra être réacheminée vers d’autres médecins. Il reste à voir les outils que le ministère mettra à notre disposition pour atteindre cet objectif de 85 %».

Une autre ombre au tableau est le problème du recrutement des omnipraticiens. «Notre région a droit à trois par année. Le nombre est limité dans le but de favoriser des régions éloignées. L’an dernier, Drummondville a reçu 12 candidatures. La ville a un pouvoir d’attraction, ce qui n’est pas le cas partout au Québec. Exceptionnellement, nous avons été en mesure d’en prendre six cette année. Il faudra négocier pour plus que trois. J’ai hâte de voir jusqu’à quel point on va nous appuyer», a-t-il fait valoir.

Quant aux modifications ayant trait à une plus grande accessibilité aux soins et aux services des médecins, notamment pour que ceux-ci conservent quotidiennement des plages libres pour recevoir un patient d’urgence, le Dr Viens rappelle que cette façon de faire était déjà commencée dans la région avec le Réseau accessibilité médical Drummond. «Cette initiative avait comme but de diminuer les visites à l’urgence. Il faudra améliorer le concept mais il y a une partie du chemin de fait», a-t-il fait remarquer.

Rappelons que le but de l’entente est que les Québécois qui désirent avoir un médecin de famille voient leurs voeux exaucés d’ici le 31 décembre 2017.

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