«C’est faux de dire que notre intégrité est douteuse»

«C’est faux de dire que notre intégrité est douteuse»
Buropro Citation déménagera dans l’ancien local du Sears. (Photo : Archives)

VICTORIAVILLE. Que le PDG de Buropro Citation soit déçu, le directeur général de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF), Daniel Sicotte, le comprend. Mais il s’inscrit en faux contre les reproches qu’il adresse à la CSBF. «C’est faux de dire que notre intégrité est douteuse», dit M. Sicotte.

Dans un communiqué de presse envoyée à La Nouvelle Union (http://bit.ly/1DLyeZthttp://bit.ly/1DLyeZt), Guy Bergeron, président directeur général de Buropro Citation, s’indigne des «manœuvres très douteuses» et des «tactiques déloyales» qu’a utilisées la CSBF pour obtenir de la Commission scolaire des Chênes le contrat de reprographie.

Voulant fermer son département, la CS des Chênes a lancé un appel d’offres auquel Buropro Citation a répondu, comme trois autres entreprises. Il a présenté la plus basse des soumissions, à 418 892 $.

La CS des Chênes n’a toutefois pas retenu sa soumission, donnant plutôt le contrat à la CSBF pour 25 000 $ de moins. M. Bergeron a été surpris que la CSBF n’ait pas fait d’offre et ait délégué un de ses employés pour assister à l’ouverture des soumissions. «Facile alors, une fois les soumissions ouvertes, d’offrir un prix moindre. Si je le pouvais, je le ferais aussi!», dit l’homme d’affaires.

Là-dessus, M. Sicotte précise que l’établissement public qu’est la CSBF ne pouvait participer à l’appel d’offres. «Et les ouvertures de soumissions sont publiques; tout le monde peut y assister.»

Il poursuit en disant qu’une organisation publique n’est pas tenue de retenir même la plus basse soumission conforme. À la suite de l’ouverture des soumissions, dit-il, la CS des Chênes a trouvé qu’il était plus avantageux pour elle de signer une entente avec la CSBF.

«Il s’agissait pour elle de la meilleure décision. Elle réalisera des économies supplémentaires. On a une entente similaire avec le cégep de Victoriaville. Depuis cinq ans, toutes les commissions scolaires doivent examiner les possibilités de fusions ou de regroupements de services pour réaliser des économies. Et le gouvernement nous soutient et nous encourage à le faire.»

Guy Bergeron ne conteste pas la légalité de la procédure utilisée par la CSBF, mais il estime qu’elle est déplorable et immorale. «Nous réalisons aujourd’hui que nos taxes servent à financer une organisation publique qui vient nous faire compétition avec des manœuvres très douteuses», écrit-il.

Est-ce ainsi que, désormais, les organisations publiques vont se comporter?, s’inquiète-t-il. «Si elles nous ont by passés, peut-être le feront-elles avec d’autres, les électriciens par exemple? Ce n’est pas de la compétition saine.»

M Bergeron dit encore que les commissions scolaires ont le droit de regrouper leurs services. Mais qu’elles devraient éviter de faire perdre temps et argent aux entreprises privées. «Pour coter, il nous faut préparer le dossier, déposer un chèque», souligne le PDG de Buropro Citation.

En lançant son appel d’offres, la CS des Chênes a-t-elle voulu tâter les prix du marché privé? La réponse lui appartient, répond Daniel Sicotte.

Du côté de la CSBF, il faudra peut-être bonifier les ressources pour accueillir le volume d’impression que lui confiera sa voisine de Drummondville, laisse entendre M. Sicotte. Et l’entente est annuelle, comme toutes les ententes de ce type, précise-t-il.

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