Philippe Adam : une noyade, d’origine accidentelle

Philippe Adam : une noyade, d’origine accidentelle
Les recherches avaient permis de retrouver le corps le lendemain matin sur la rivière Saint-François.

DRUMMONDVILLE. Philippe Adam, ce jeune homme de 23 ans de Mont-Saint-Hilaire victime d’un accident de moto-marine en octobre dernier sur la rivière Saint-François, est décédé par noyade et son décès est d’origine accidentelle, confirme le rapport du coroner Yvon Garneau, qui vient d’être rendu public.

Le drame avait à l’époque soulevé la compassion de nombreux badauds qui assistaient impuissants aux recherches effectuées sur l’eau et par hélicoptère. Ce n’est que le lendemain matin, le 29 octobre, que le corps a été retrouvé par les plongeurs spécialisés, à plus au moins trois mètres de fond, à plus ou moins 70 mètres de la rive.

Le coroner Garneau reprend ainsi le fil des événements : «Les deux amis ont décidé d’aller faire l’essai d’une moto-marine qu’ils avaient achetée ensemble. Comme ils l’avaient fait réparer dans les jours précédents, ils préféraient la mettre à l’eau avant de faire tout paiement de réparation.

Peu avant 10 h 30, ce jour-là, un riverain à entendu des cris de secours et il a immédiatement alerté le 911. À plusieurs mètres du rivage, l’un des deux occupants de la moto-marine, qui avait chuté à l’eau, n’en est pas ressorti. Le survivant à quant à lui regagné la rive et a été pris en charge peu de temps après par les premiers répondants. Auparavant, il faut noter que le survivant, l’ami de la victime, est retourné à l’eau avec une nouille en mousse pour piscine afin d’aider la victime à regagner la rive. Malheureusement, la victime voulait aller rattraper la moto-marine qui dérivait. Il n’avait pas mis son cordon de sécurité. C’est en voulant revenir au bord de la rivière, probablement fort épuisé et gelé, qu’il a péri noyé».

Le coroner précise que des expertises toxicologiques ont été effectuées et que l’alcoolémie était négative. Aucune autre substance n’a été retrouvée dans les liquides biologiques analysés.

Selon Me Garneau, «une fausse manoeuvre et l’inexpérience sont des facteurs contributifs à cet accident nautique. Également, il a été confirmé qu’aucun des occupants ne portait des vêtements et des équipements requis pour les circonstances. Bref, la victime â plutôt décidé de nager en direction de la moto-marine qui dérivait. Voyant qu’il n’avait rien à faire, et écoutant les cris de son ami lui disant de na pas s’en occuper, le fait de vouloir regagner la rive a été fatal, compte tenu du temps qu’il fallait pour sortir de l’eau et de la température de celle-ci».

Quant à l’enquête policière qui a été menée par la Sûreté du Québec, poste de la MRC de Drummond, il en ressort que la victime conduisait la moto-marine et que, pour une raison d’ordre mécanique, celle-ci s’est subitement

Arrêtée, provoquant la chute des deux occupants. Il semblerait que la moto-marine connaissait une difficulté pour le virage à gauche. C’est pour cette raison que les deux amis, en ayant fait l’achat, ont décidé d’aller faire des essais sur l’eau. Cependant, une vérification sommaire de l’engin a permis de constater que les clapets situés à l’arrière semblaient bien fonctionner.

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