La hausse des étudiants atténue les coupes budgétaires

La hausse des étudiants atténue les coupes budgétaires
Entre 2010 et 2014

DRUMMONDVILLE. La hausse significative de la population étudiante permet au Cégep de Drummondville de garder la tête hors de l’eau dans le contexte de compressions budgétaires qui sévit depuis quatre ans.

Pierre Grondin, directeur des affaires étudiantes, des services communautaires et du développement institutionnel au Cégep de Drummondville, en convient : la hausse de l’effectif étudiant vient en partie compenser les pertes occasionnées par les compressions budgétaires imposées par le gouvernement, totalisant 1,2 million $ sur quatre ans.

«À l’automne 2010, nous comptions 1990 étudiants. Lors de la dernière rentrée scolaire en septembre 2014, 2291 inscriptions ont été enregistrées. Il s’agit de 301 étudiants de plus», note-t-il.

Ainsi, contrairement à bien d’autres collèges du Québec, le Cégep de Drummondville s’en sort relativement bien.

«Nous avons alors pu faire face plus facilement à ces coupures comparativement à d’autres cégeps qui, eux, connaissent une décroissance de leur population étudiante. Ce n’est pas la situation idéale, mais les effets pourraient être encore bien plus négatifs», affirme-t-il.

Il faut préciser que chaque étudiant rapporte entre 1000 $ et 1200 $ à l’institution.

«Si le collège comptait beaucoup moins d’étudiants et qu’une baisse était enregistrée, on serait en très grande difficulté», souligne-t-il.

La population étudiante devrait continuer à croître avec le nouveau programme Technologie sonore qui sera disponible dès l’automne 2015.

«On sera capable d’accueillir 25 étudiants par année», indique M. Grondin, en spécifiant que pour la première fois de l’histoire du cégep, plus d’étudiants se sont tournés vers la formation technique plutôt que vers un programme de formation préuniversitaire.

Aucun déficit

Concrètement, les compressions représentent un manque à gagner de plus de 400 000 $ pour 2014 et de 1,2 million $ au cours des quatre dernières années.

«L’année 2014 a été la pire en matière de coupures. Par chance, le cégep n’est pas en déficit», expose-t-il.

Au dire de M. Grondin, les compressions se manifestent dans le budget de fonctionnement. Celui-ci en a profité pour rappeler que la mission du Cégep est d’assurer une formation et des services de qualité. Dans cette optique, les services offerts aux étudiants demeurent la priorité du Cégep.

«Pour nous, il est essentiel de placer les étudiants au cœur de nos actions. Il n’est pas question présentement de réduire l’effectif enseignant et d’enlever des services existants, précise-t-il.

Quelques mesures ont toutefois été prises afin de minimiser les impacts des compressions, et ce, en considérant les objectifs du Plan stratégique. Par exemple, le service en orientation est maintenant disponible cinq jours plutôt que six. Les heures d’ouverture de la bibliothèque ont également été modifiées.

«Nous avons aussi été dans l’obligation de mettre certains projets sur la glace. Je pense notamment à celui, en collaboration avec le psychoéducateur, qui se voulait un service de soutien particulier adapté aux parents-étudiants», indique le directeur des affaires étudiantes.

«Il faut adapter notre vision des choses. On mise sur ce qui est utile et nécessaire. Autrement dit, si un service ou un projet n’est pas essentiel, on prend la décision de le reporter. Tout le personnel est consulté afin de trouver de nouvelles solutions. Vous savez, il n’y a pas de petites économies», ajoute-t-il en appréhendant la suite des choses.

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