La forêt Drummond sous l’aile des bénévoles

La forêt Drummond sous l’aile des bénévoles

DRUMMONDVILLE.La forêt Drummond est aux petits soins avec ses bénévoles. Grand amateur de plein air et généreux de son temps, Slimane Belhocine, a tout récemment installé un système de repérage permettant aux marcheurs d’être guidés, sans soucis de s’y égarer.

Slimane Belocine et sa conjointe font régulièrement la petite route qui mène vers le Centre d’interprétation La Plaine de la forêt Drummond du côté de Saint-Majorique-de-Grantham. L’an dernier, le couple a même fait la rencontre de quelques touristes originaires de la France. « Lors d’une marche, nous avons rencontré un couple français qui s’y promenait depuis plus d’une heure. Ils nous ont mentionné qu’ils s’y étaient perdus et cherchaient leur chemin depuis un bon bout de temps. Ça m’a fait réfléchir et j’ai eu idée de bâtir un système de repérage pour tous les visiteurs », raconte M. Belhocine.

 

Sans attendre, l’homme met ses idées sur papier. À l’aide de la carte des sentiers pédestres, il conçoit un code couleur qui identifie, à l’entrée et sur les pistes, les points de repère qui empêcheront les prochains marcheurs de se perdre.

 

« J’ai fabriqué ce système à temps perdu. Sur la carte, il y a trois codes de couleurs auxquels les gens peuvent se référer. Les cinq sentiers sont numérotés et la distance est indiquée sur l’enseigne située à l’entrée du Centre d’interprétation. Des plaquettes de couleurs sont réparties sur les arbres, et j’ai même ajouté la durée approximative des marches sur l’enseigne qui oriente les visiteurs qui marchent dans la forêt pour la première fois. »

La forêt remise en état

En plus de donner généreusement de son temps au projet d’identification des pistes, le marcheur met la main à la pâte pour rendre les voies plus accessibles aux amateurs de plein air. « Il y a quelques années, les pistes sont devenues encombrées par les branches d’arbres qui tombent naturellement lorsque les saisons changent. Plusieurs sentiers se sont retrouvés ensevelis sous les troncs », poursuit-il.

 

Entre l’installation de son premier projet, Slimane change l’état des sentiers abîmés par les branches et les débris. « Plusieurs familles viennent profiter des chemins les fins de semaine. C’est difficile de contourner les troncs lorsqu’on marche avec une poussette ou lorsqu’on est en groupe. J’ai donc utilisé ma scie pour dégager les morceaux qui encombraient les pistes. »

La conservation, c’est l’affaire de qui ?

Au mois octobre 2014, L’Express apprenait qu’Hydro-Québec mettait en vente les 1900 hectares qui composent le terrain. Affirmant que la société n’avait plus intérêt pour ses terres, le projet repose maintenant entre les mains de la MRC Drummond à savoir si les municipalités sont intéressées à faire l’achat des lots qui se trouvent à propos de leur territoire respectif. Pour leur part, le bénévole et sa conjointe s’inquiètent sur l’avenir de la forêt : « C’est dommage que les installations aient été abandonnées. La forêt Drummond est un trésor pour la ville et pour la vie sauvage qui y règne. L’entretien devient l’affaire de tous les visiteurs qui y passent. Si ce n’est pas nous, qui le fera ? »

Partager cet article