«Son souhait était de finir ses jours à la Maison René-Verrier»

«Son souhait était de finir ses jours à la Maison René-Verrier»
Catherine et Robert Béliveau ont tenu à exprimer leur gratitude et leur satisfaction face aux services et au personnel de la Maison René-Verrier.

DRUMMONDVILLE. Madeleine Ostiguy était une femme fonceuse, pleine d’énergie et entièrement dévouée envers les siens. Tout au long de sa vie, elle a obtenu ce qu’elle désirait, et ce, jusqu’à ses derniers jours : elle a été accueillie à la Maison René-Verrier. Grâce au soutien, au dévouement et à l’empathie du personnel, sa famille a pu vivre avec elle ses derniers moments tout en douceur, dans une atmosphère chaleureuse remplie de dignité.

«Son état se détériorait jour après jour depuis juin 2014. Son souhait était de finir ses jours à la Maison René-Verrier et elle l’a réalisé. Je suis persuadée qu’elle attendait juste l’ouverture pour se laisser aller», raconte sa fille, Catherine Béliveau, précisant que les membres de la famille Verrier sont des amis de longue date.

En avril 2012, Mme Ostiguy a été opérée pour des mélanomes muqueux localisés au vagin. Cette forme de tumeur est extrêmement rare et représente moins de 2 % de la totalité des cancers.

«Madeleine a eu l’un des meilleurs gynécologues oncologues du Québec. Celui-ci avait beaucoup d’espoir et croyait qu’elle vivrait bien des années», fait savoir Robert Béliveau, la gorge nouée.

Le pire scénario survient lorsque des masses réapparaissent, un an plus tard.

«Mon épouse a participé à des études cliniques, mais elles n’ont pas fait effet… La rareté de ce cancer fait en sorte que les recherches ne sont pas très évoluées», indique le père de deux autres filles et grand-père de trois petits-enfants.

Comme à la maison

Mme Ostiguy a été admise à la Maison René-Verrier le 13 janvier, en avant-midi. Aux dires de M. Béliveau et de sa famille, l’accueil a été extrêmement chaleureux et s’est fait dans la délicatesse.

«À notre arrivée, quelqu’un lui a dit "Bienvenue chez vous". Cette phrase m’a marquée. J’ai trouvé que c’était bien dit. Aussi, l’une des premières personnes qui l’a accueillie est Marie-Julie [Tschiember, directrice générale de la Fondation René-Verrier], une grande amie. Tout ça a fait en sorte que ma mère se sentait choyée et comme à la maison», relate-t-elle.

Ceux-ci sont d’avis pour dire que la Maison René-Verrier offre un environnement paisible et accueillant où les patients peuvent mourir sereinement, dans la dignité, entourés de leurs proches.

«C’est apaisant là-bas. Les patients ont droit à une belle grande chambre orientée vers la rivière. Il y a même un lit pour le membre de la famille qui souhaite rester. Ils sont très bien, malgré la situation. C’est dommage qu’il n’y ait seulement que dix lits», affirme Mme Béliveau.

Cette dernière et son paternel ont également de bons mots à l’endroit du personnel et des bénévoles.

«On voit que ce sont des gens passionnés. Ils sont chaleureux et accueillants et on n’a pas l’impression qu’ils sont là par obligation. Grâce à eux, les patients sont traités aux petits soins. Bref, tout était parfait et on ne pouvait espérer mieux pour Madeleine», expriment-ils.

De petites attentions ont apporté quelques moments de bonheur à Mme Ostiguy, lors de son bref passage.

«Elle était une personne fière et aimait se faire coiffer toute les semaines. On l’a donc coiffée. On lui lavait aussi le visage tous les jours et on le crémait», indiquent-ils avec reconnaissance, tenant à souligner que le fait que les services soient offerts tout à fait gratuitement enlève un poids aux familles.

Mme Ostiguy a rendu son dernier souffle le 24 janvier dernier, à l’âge de 66 ans.

«Elle est décédée le jour de l’anniversaire de mon fils. Elle ne voulait pas qu’on l’oublie!», de dire Mme Béliveau, avec un petit sourire.

Déménagement

Le soutien psychologique aux familles est au nombre des services offerts par la Maison René-Verrier. De l’aveu même de M. Béliveau, ce fut fort apprécié.

«Même si tu le sais que la personne va décéder, tu ne t’y prépares jamais. Au cours de la dernière année, je me suis occupé à temps plein de mon épouse. Du jour au lendemain, je me retrouve seul, c’est très dur…», confie l’époux des 45 dernières années de Mme Ostiguy, la voix entremêlée de sanglots.

Heureusement, sa fille Catherine et son petit-fils lui apporteront un petit baume en déménageant, dans les prochains mois, chez lui.

«Ma mère s’inquiétait énormément de ce qui arriverait après son départ. Peu avant qu’elle meure, j’avais eu une discussion avec elle à ce sujet. Je lui avais alors dit mon intention de venir vivre avec mon père. Ça lui avait enlevé un énorme poids sur les épaules», exprime-t-elle, la tête remplie de beaux souvenirs de sa maman.

Profiter de la vie au maximum, comme il l’a fait avec son épouse, voilà ce que continuera de faire M. Béliveau.

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