Devenir un meilleur citoyen du monde selon Samuel Gendron

Devenir un meilleur citoyen du monde selon Samuel Gendron
Le 24 novembre dernier

DRUMMONDVILLE.À ses 21 ans, Samuel Gendron s’est donné une mission bien particulière qui lui a permis d’entreprendre sa carrière en force, celle de fonder une école dans un pays en voie de développement. Quelques années plus tard, l’entrepreneur peut fièrement dire mission accomplie puisqu’à ce jour près de 2000 élèves ont fréquenté la nouvelle institution qui prime l’apprentissage par le biais des nouvelles technologies.

Le projet est né en 2006 alors que Samuel poursuivait ses études au programme en sciences humaines au Cégep de Drummondville. C’est lors d’une rencontre avec un ancien député, que Samuel décide de changer de voie: « Dans le cadre du programme, nous avons participé à un forum canadien à Ottawa. C’est à ce moment que j’ai rencontré Alexandre Cyr, un ancien député. D’entrée de jeu, j’étais un étudiant très impliqué à l’école et j’ai toujours cherché un moyen d’intégrer mon savoir-faire par d’autres projets distinctifs », raconte Samuel.

Durant la conversation avec M. Cyr, ce dernier lui fait mention d’une pensée particulière qui marque l’étudiant: « Je lui ai demandé comment je pouvais faire une différence dans le monde en général. Ce dernier m’a répondu que quiconque désire apporter plus, doit avoir un vécu différent. Cette pensée m’a réellement inspirée et c’est à ce moment que j’ai décidé de voyager afin de voir le monde d’un autre œil. »

Cap sur l’Indonésie

Durant ses démarches, un second facteur motive Samuel à voyager. « Je suis né avec des problèmes de surdité. À cette cause, j’ai eu quelques difficultés d’apprentissage qui m’ont suivi tout au long de mon parcours scolaire. Avec le temps, j’ai réalisé que je devais me distinguer autrement que sur les bancs d’école, ce qui fait qu’à la fin de ma deuxième session au cégep, j’ai finalement choisi une autre voie », enchaîne-t-il.

 

Grâce au programme d’échange de Jeunesse Canada Monde, Samuel entreprend un premier voyage humanitaire en Indonésie. Rapidement il tombe en amour avec le pays. « J’ai participé à un échange de trois mois avec un Indonésien et trois autres mois en Nouvelle-Écosse. Au retour de mon deuxième voyage, j’ai décidé d’entreprendre les démarches pour fonder une école, en collaboration avec le gestionnaire indonésien avec qui j’avais fait l’échange. Durant trois ans, j’ai fait mes économies pour mettre au monde le projet puis, après quelques années de travail et d’échanges, l’école de langue Eduprana a finalement ouvert ses portes au pays. »

 

Aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise au nom d’Innovacoaching, Samuel explique que l’essor des nouvelles technologies l’ont fortement inspiré à diriger le projet: « Il y a trois principes importants pour moi. Je souhaite tout d’abord que l’information soit de plus en plus accessible aux gens qui habitent les pays en voie de développement. Ensuite, avec mes difficultés d’apprentissage dû à mes problèmes de surdité, j’ai compris que l’on devait valoriser cet enjeu dans la société, de sorte que ceux qui requièrent un apprentissage particulier puissent bénéficier d’un plus grand support. Enfin, maintenant que l’information est plus accessible par des moyens de communication plus sophistiqués, je crois qu’il est possible pour ces citoyens de développer des habiletés afin d’avoir une plus grande liberté dans leurs choix quant à leur métier d’avenir », complète le jeune entrepreneur.

Des étudiants qui ont le choix

Samuel voit son école comme une innovation. Actuellement, près de 2000 personnes y ont suivi une formation. Il explique que plusieurs outils sont mis à disposition des élèves lorsqu’ils suivent le cours pour obtenir la certification. « Les cours sont abordables et permettent aux étudiants d’obtenir une accréditation pour aller à l’université, dans une autre ville ou dans un autre pays de façon plus officiel. Ce sont de nouvelles valeurs pour ces étudiants-là d’étudier et d’avoir un tremplin qui va leur permettre de poursuivre leur cheminement. Vous savez, nous sommes aujourd’hui branchés sur le monde, et grâce aux nouvelles technologies, c’est possible de devenir un meilleur citoyen du monde et s’accomplir soi-même dans différents pays. »

Innovacoaching s’amène en Afrique

Tout récemment, Samuel Gendron a transporté les lignes directrices de son entreprise lors du forum Innov Africa 2014. Comme chaque année, ce moment marque le commencement de nombreux projets portés par les communautés du Sud. Samuel Gendron s’est joint aux 150 innovateurs en provenance de 15 pays réunis à Lomé du 24 au 28 novembre, en l’honneur de la sixième édition du forum InnovAfrica, la fête de l’innovation en Afrique. « En Indonésie, certains endroits ne sont pas encore cartographiés. Grâce au forum, j’ai pu aller chercher certaines ressources qui pourraient m’aider à remettre ces endroits sur la carte par le biais des nouvelles technologies. »

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