Drummondville a maintenant sa Politique de sécurité civile

Drummondville a maintenant sa Politique de sécurité civile
Steven Watkins

SÉCURITÉ. Les intervenants en matière de sécurité et de mesures d’urgence ont présenté aujourd’hui à l’hôtel de ville de Drummondville le fruit de leur travail, la Politique municipale de sécurité civile 2015-2020, faisant dire au maire Alexandre Cusson «je souhaite que vous l’ayez préparée pour rien».

Cette politique, qui encadre la Ville en matière de gestion de la sécurité civile, vient préciser le rôle de la Ville dans des situations d’exception : ses responsabilités et ses actions de prévention, de préparation, d’intervention et de rétablissement.

«Il ne faut pas attendre qu’il arrive quelque chose pour se préparer», a commencé par expliquer le maire Alexandre Cusson lors de la conférence de presse réunissant de nombreux intervenants et spécialistes. «Il y a eu plusieurs mois de préparation derrière cette politique, afin de mettre à jour les risques potentiels et particuliers qui évoluent sans cesse. D’où notre volonté de restructurer les plans d’intervention, de développer notre culture organisationnelle et de dépasser les attentes du Ministère de sécurité publique. Il n’y a rien de pire que l’improvisation et nous avons voulu nous préparer pour tous les risques potentiels, pas plus l’un que l’autre», a-t-il exposé.

Le maire a tenu à ajouter : «La sécurité civile, c’est l’affaire de tous. Comme chaque citoyen est responsable de sa propre sécurité, il est de son devoir de se tenir adéquatement informé. Je vous invite personnellement à prendre connaissance de cette politique afin que nous soyons tous mieux outillés pour faire face à un sinistre».

Alexandre Cusson a ironisé en lançant «je souhaite que vous l’ayez préparée pour rien», en laissant sous-entendre qu’aucun sinistre ne viendra mettre à l’épreuve cette politique municipale.

Comme l’a fait remarquer Steven F. Watkins, coordonnateur municipal en sécurité civile et mesures d’urgence, les sinistres peuvent survenir sur les routes, sur les voies ferrées et sur l’eau, mais peuvent également prendre la forme d’inondations, de verglas, de chaleur extrême, de glissements de terrain ou de tremblement de terre. «Les probabilités sont différentes d’un sinistre à l’autre et certains sont plus récurrents comme les inondations par exemple. Par contre, l’importance pourrait être accrue dans le cas d’un tremblement de terre. Nous n’avons pas d’inquiétude particulière, mais il faut être prêt pour chacun des risques».

La question des matières dangereuses, qui sont transportées dans des wagons de plus en plus nombreux sur le chemin de fer qui traverse le centre-ville, s’est avérée un point incontournable, une sensibilité qui n’est pas anormale depuis la tragédie de Lac Mégantic en 2013. Selon Louis Raîche, conseiller en sécurité civile, la Ville possède de bons outils pour intervenir rapidement. «Nous avons une application sur nos téléphones intelligents, qui s’appelle «Askrail», mise au point par le CN. Cette application, que le CN n’accorde pas à n’importe qui, permet de savoir ce que contient exactement un wagon à partir de son code d’identification, une information qui, le cas échéant, rendra plus efficaces les toutes premières interventions lors d’un sinistre. Une autre application complémentaire nous renseigne sur le périmètre à observer lors d’une évacuation ainsi que sur la direction et la force des vents», a précisé M. Raîche, dont le mandat avec la Ville doit se terminer le 12 février 2016, à moins d’une prolongation qui ne surprendrait personne.

Par ailleurs, un projet qui est sur la table à dessin est celui d’une sirène qui serait installée quelque part dans le parc industriel, le but étant bien sûr d’alerter les entreprises et les résidents vivant à proximité, en cas d’accident industriel majeur. «Il y en a une à Victoriaville. Il y a un coût à payer mais il y a surtout les formations que doivent suivre les gens concernés pour leur montrer comment réagir», a dit M. Raîche.

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