Bluberi a 30 jours pour régulariser sa situation

Bluberi a 30 jours pour régulariser sa situation
Les locaux de Bluberi sont situés sur la rue Letendre.

Bluberi, qui s’est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), a maintenant 30 jours pour régulariser sa situation financière, selon une ordonnance de la Cour supérieure émise mercredi.

L’entreprise drummondvilloise, qui a licencié ses quelque 150 employés il y a deux semaines, envisage de rappeler un certain nombre d’entre eux la semaine prochaine, selon ce que L’Express a pu apprendre, mais ce nombre n’a pu être précisé.

Callidus, le principal créancier, a tenté d’écarter Gérald Duhamel, propriétaire unique, des opérations de la compagnie spécialisée dans la conception de jeux de casino. Mais, le juge Jean-François Michaud, de la Cour supérieure, a plutôt choisi la voie contraire en affirmant que le fondateur est encore le mieux placé pour trouver la solution, est-il indiqué dans le document de la Cour, notamment disponible sur le site de la firme Ernst & Young.

Ernst & Young a été confirmée par le juge dans son rôle de contrôleur des affaires de l’entreprise et de ses finances, en vertu de la LACC. Ernst & Young aura à faire savoir à la Cour le 18 décembre prochain si cette période a été fructueuse ou non.

En attendant, plusieurs questions demeurent concernant le sort réservé aux employés, notamment celle qui qualifie la nature du licenciement : est-ce un licenciement collectif ou un licenciement pour manque de travail? Les employés sont-ils ainsi privés de leur droit aux semaines de préavis prévues par la loi et au versement des vacances accumulées de chacun des employés lésés?

Ces questions et bien d’autres trouveront leurs réponses dans les 30 prochains jours. Rappelons que cette période est une «mesure qui vise à donner à l’entreprise le temps de préparer une proposition appelée plan de transaction ou plan d’arrangement. Si l’entreprise a besoin de temps supplémentaire pour préparer ce plan, elle peut demander au tribunal une prolongation de la suspension. Il n’y a pas de limite de temps à cette prolongation, mais les parties intéressées peuvent s’adresser au tribunal pour lui demander de modifier la période accordée ou de lever la suspension».

On se souviendra qu’à la fin de septembre, Bluberi avait procédé au licenciement de 28 de ses employés à la suite d’une restructuration de ses activités. Cette décision avait été expliquée par le besoin de revenir à un seuil de rentabilité acceptable.

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