Aide sociale : Schneeberger note une incohérence libérale

Aide sociale : Schneeberger note une incohérence libérale
Sébastien Schneeberger

COMMUNIQUÉ. Le Parti libéral du Québec est difficile à suivre dans sa réforme de l’aide sociale, a noté mercredi le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’Emploi et de Solidarité sociale.

M. Schneeberger a rappelé que le 8 juin 2012 les libéraux ont fait adopter à l’unanimité une motion demandant au gouvernement fédéral de renoncer à sa réforme de l’assurance-emploi pour éviter de forcer des travailleurs au chômage à faire une heure de route pour aller travailler. Or, le projet de loi 70 du ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale propose d’appliquer au Québec la même mesure que son parti dénonçait en 2012.

« Nous sommes tous d’accord pour sortir les jeunes de la pauvreté, a dit le député. Personne ne remet cet objectif en question. Le gouvernement a l’obligation de déployer tous les efforts nécessaires pour ramener toutes les personnes aptes à travailler à intégrer le marché de l’emploi. Toutefois, rien ne justifie d’exclure du projet de loi 70 le critère de distance. Rien ne justifie d’obliger une personne à faire 100 km pour aller travailler! »

« Après avoir dénoncé avec vigueur les effets de la réforme de l’assurance-emploi, qui obligeait les citoyens au chômage à accepter tout travail à une heure de chez eux, comment le Parti libéral peut-il trois ans plus tard proposer une réforme de l’aide sociale qui risque de faire encore pire? Est-ce que le ministre peut être cohérent avec la motion de 2012, déposée par sa formation politique, et s’engager à définir clairement le critère de distance dans sa réforme de l’aide sociale? », a demandé Sébastien Schneeberger.

Le député de la CAQ a ajouté que le ministre doit faire preuve de clarté dans un dossier aussi sensible que celui de l’aide sociale. Les prestataires qui entament une démarche d’emploi s’attendent en effet à ce que le gouvernement présente un projet de loi complet, avec des règles précises.

« Une heure de transport, c’est tout à fait adéquat selon le ministre aujourd’hui. Ce que je comprends du ministre libéral version 2015, c’est qu’il n’est pas d’accord avec le ministre libéral version 2012. Une heure de transport sans voiture, c’est complètement différent selon qu’on se trouve à Montréal ou au Centre-du-Québec. Le ministre doit définir clairement dans son projet de loi à quelle distance un emploi demeure convenable. Peut-il s’engager à le faire? », a insisté Sébastien Schneeberger. (JPB)

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