Verrier : «Je me sentais à ma place»

Verrier : «Je me sentais à ma place»
L'attaquant drummondvillois Jérome Verrier s'est dit fier de ses performances au camp d'entraînement des Red Wings de Détroit. (Photo Red Wings de Détroit)

LHJMQ. Il n’y a pas que Charles-David Beaudoin qui a créé une vive impression durant son récent séjour chez les professionnels. Son compatriote drummondvillois Jérome Verrier a également attiré l’attention lors de son passage au camp d’entraînement des Red Wings de Détroit.

Invité au camp des recrues de l’organisation, Verrier a d’abord affronté certains des meilleurs espoirs de la Ligue nationale de hockey (LNH) dans le cadre d’un tournoi opposant huit équipes à Traverse City, au Michigan. L’attaquant de 20 ans a d’ailleurs aidé les Wings à clôturer la compétition dont ils sont annuellement les hôtes en troisième place grâce à un gain de 5-4 en prolongation sur les recrues des Hurricanes de la Caroline.

À l’issue de ce tournoi, Verrier a été convié à participer au camp principal des Wings, ayant ainsi la chance de patiner aux côtés de joueurs étoiles tels que Pavel Datsyuk, Henrik Zetterberg et compagnie. Seul joueur invité ayant pris part à tous les matchs simulés, il a finalement été libéré lundi, à la veille des premières parties hors-concours.

«Je suis fier de mes performances. J’ai appliqué mon style habituel, en jouant de façon énergique et en distribuant des mises en échec. Comme le rythme et l’exécution sont plus rapides, ça m’a obligé à jouer mon meilleur hockey. J’ai dû m’ajuster pour trouver des espaces libres. Plus le camp avançait, plus j’étais à l’aise et plus je me sentais à ma place dans ce calibre de jeu», a raconté Verrier lorsque rencontré au Centre Marcel-Dionne, mardi.

De l’aveu même de Verrier, il n’y a aucune comparaison à faire entre ses performances à Traverse City et celles d’il y a un an, quand il avait vécu son baptême de feu du hockey professionnel au camp des recrues des Jets de Winnipeg disputé à Penticton, en Colombie-Britannique.

«L’an dernier, je me débarrassais de la rondelle. Cette année, je la contrôlais plus et je me positionnais mieux. J’étais plus impliqué dans le jeu. J’ai obtenu de bonnes chances en attaque même si je n’ai pas marqué de but», a expliqué le fougueux ailier droit de 6 pieds et 192 livres.

Et comment une verte recrue sortant tout droit des rangs juniors est-elle accueillie en mettant le pied dans un vestiaire rempli d’athlètes millionnaires?

«Je pensais qu’il y aurait comme une aura autour des joueurs de la LNH, mais j’ai rapidement constaté que ce sont des gars comme nous tous. Dès le départ, Niklas Kronwall est venu me serrer la main pour se présenter. Pavel Datsyuk est aussi venu dîner à la table des recrues», a partagé Verrier.

Sur son appétit

Malgré ses solides performances au Michigan, Verrier n’a pas été en mesure de convaincre l’état-major des Wings de lui offrir un premier contrat professionnel. Le numéro 77 des Voltigeurs n’a pas caché avoir difficilement encaissé cette déception, lui qui croyait avoir suffisamment bien fait pour obtenir une telle opportunité.

«J’ai été au meilleur de mes capacités. Je suis resté un peu sur mon appétit», a d’ailleurs laissé tomber celui qui ne se satisfait jamais de demi-mesures… ni de demi-réussites.

Fort de cette nouvelle expérience, Verrier se concentre maintenant sur la saison régulière des Voltigeurs, lui qui a raté les quatre premiers matchs des siens. À sa quatrième et dernière saison dans la LHJMQ, celui qui a fait ses classes avec le Canimex de l’école Marie-Rivier de Drummondville veut continuer à faire preuve de leadership tout en jouant son rôle d’agitateur capable d’amasser des points grâce à son intelligence et son acharnement.

«J’ai hâte que ça commence! Pendant que j’étais là-bas, j’ai suivi et encouragé l’équipe à distance. Les gars ont fait du très bon travail en mon absence. Je suis bien fier d’eux. C’est bien beau les pratiques et les matchs intra-équipes, mais là, j’ai hâte de reprendre le rythme de la saison. Il n’y a rien de mieux que de jouer un match de hockey au Centre Marcel-Dionne», a conclu le meilleur pointeur des Voltigeurs au cours des deux dernières saisons grâce à des récoltes de 75 et de 72 points.

Askew parmi les espoirs…

Aucun joueur des Voltigeurs ne figure sur la liste préliminaire des espoirs en vue du prochain repêchage de la LNH. Dévoilé mardi, le document répertorie 37 joueurs de la LHJMQ, dont l’ex-Voltigeur Cameron Askew, désormais un membre des Wildcats de Moncton.

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