Campus : «Une affaire qui n’est que politique», dit Schneeberger

Campus : «Une affaire qui n’est que politique», dit Schneeberger
Sébastien Schneeberger est d'avis que des pressions politiques sont exercées

DRUMMONDVILLE. Si l’autorisation tarde à venir de Québec, pour que l’UQTR et la Ville de Drummondville signent enfin le bail les liant pour la construction du campus universitaire, l’explication n’en est que politique, selon le député de Drummond-Bois-Francs Sébastien Schneeberger.

Aux dernières nouvelles, à la fin du mois de juillet, le dossier était à la limite de son échéancier pour une ouverture prévue en septembre 2015. C’est l’assurance qu’avait donnée à L’Express Johanne Giguère, vice-rectrice à l’administration et aux finances de l’Université du Québec à Trois-Rivières, précisant que la version finale du bail était en cours d’analyse dans les deux ministères concernés, celui des Finances et celui de l’Éducation supérieure.

Cette étrange longueur de temps ne s’explique, aux yeux de Sébastien Schneeberger, que par les pressions politiques qui sont exercées, notamment par les autres universités. «Nous savons depuis longtemps que l’Université de Sherbrooke a toujours été contre le campus drummondvillois. Les libéraux de 2012, avec en tête Jean Charest et ses ministres de la région de Sherbrooke, avaient fait savoir que le campus ne verrait pas le jour sous leur gouverne. On se rappellera que les libéraux ont été battus (par le PQ) mais là, ils sont de retour et leur avis n’a pas vraiment changé apparemment. Les autres universités comme Laval et l’UQAM n’ont pas le goût non plus de voir arriver un concurrent à Drummondville qui viendra réduire d’autant le nombre de leurs étudiants, sachant que les subventions de Québec sont déterminées en fonction du nombre d’étudiants», de faire ressortir le député de la Coalition Avenir Québec.

Selon ce dernier, pour le gouvernement du Québec, ce n’est donc pas une question d’argent. «Québec fera des chèques de toutes façons, que ce soit au nom de l’Université de Sherbrooke ou de l’UQTR et son pavillon drummondvillois. Cette autorisation qui tarde à venir est carrément politique. Le seul investisseur d’importance dans cette histoire, il ne faut pas l’oublier, c’est le municipal».

Allant dans le même sens, un tout récent éditorial paru dans Le Nouvelliste sous la plume de Jean-Marc Beaudoin faisait remarquer que: «Le projet du pavillon universitaire de Drummondville va s’autofinancer. Il n’entraînera aucune dépense additionnelle de l’Université de Trois-Rivières. Il faut dire que le milieu drummondvillois a versé 8,5 millions $ à la Fondation de l’université pour que ce projet se réalise, une contribution spécifique encore jamais égalée pour une université francophone au Québec».

L’éditorialiste ne pose pas la question à savoir si cette somme d’argent demeurera indéfiniment sur la table, mais sa conclusion est troublante: «Si le projet devait avorter parce qu’on en organise son déraillement, car c’est une crainte qu’on ne peut plus éliminer, Drummondville en paierait un prix élevé, mais aussi Trois-Rivières».

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