Un projet de 5 millions $ qui en est devenu un de 35 millions $

Par Gerard Martin
Un projet de 5 millions $ qui en est devenu un de 35 millions $

Avant la bénédiction des nouvelles installations par l'abbé Luc Lafond

DRUMMONDVILLE. Le Groupe Soucy a connu une journée particulièrement mémorable, ce vendredi 21 août, alors qu’il a coup sur coup inauguré, en avant-midi, ses toutes nouvelles installations de la fonderie Soucy Belgen, et en après-midi, celles de Soucy Holding comprenant un centre de design et de nouveaux locaux corporatifs.

Cette double inauguration a été faite en présence à chaque fois de plusieurs invités de marque dont, en avant-midi, du ministre fédéral Denis Lebel, un ami de la famille Soucy, qui s’est joint aux députés François Choquette, André Lamontagne et Sébastien Schneeberger, au maire Alexandre Cusson, ainsi qu’à des clients en provenance du monde entier, à des gens d’affaires de la région, à des fournisseurs, à divers partenaires et à des membres des autres filiales du Groupe Soucy.

Pour mettre cette journée encore plus dans son contexte, elle s’inscrivait dans la mouvance du 75e anniversaire de naissance du fondateur, Gilles Soucy, un moment qui a été annoncé par l’animateur trilingue de ces cérémonies, nul autre que Manuel Tadros, et qui a été souligné en après-midi de façon bien particulière.

Parmi les invités spéciaux, il faut souligner la présence de l’abbé Luc Lafond, qui, à la demande du fondateur du Groupe Soucy, a été invité à bénir les lieux et à y installer un crucifix.

35 millions $

Outre l’aspect protocolaire, Éric Côté, président et chef d’exploitation de Soucy Holding, et Jasmin Villeneuve, directeur général de Soucy Belgen, ont résumé tour à tour l’importance des investissements consentis.

Pour un, M. Villeneuve a signifié aux invités qu’il y a trois ans jour pour jour que le Groupe Soucy a orchestré les démarches pour acquérir cette fonderie du boulevard Saint-Joseph connue sous le nom de Belgen.

M. Villeneuve a indiqué qu’à cette fonderie artisanale de 45 000 pieds carrés, quelque 130 000 pieds carrés de surface de production et 15 000 pieds de surface de bureaux ont été ajoutés, le tout accompagné d’équipements à la fine pointe, et ce, dans le but de positionner le Groupe Soucy comme un incontournable dans le secteur de la fonderie en Amérique du Nord.

«Cet agrandissement nous a permis de quintupler notre capacité de production tout en assurant un contrôle beaucoup plus précis de nos paramètres. C’est en fait la plus grande ligne automatisée de moulage au sable au Canada», a fait savoir avec fierté M. Villeneuve en remerciant Gilles Soucy pour la confiance manifestée à toute l’équipe dans ce dossier.

Il faut dire que le Groupe Soucy y a mis le prix, comme l’a indiqué à son tour Éric Côté car le projet initial est passé de 5 millions $ à 25 millions, puis à 35 millions $, et ce, non pas en raison d’un dépassement de coûts, mais pour répondre aux nouvelles aspirations.

M. Côté a expliqué qu’à l’origine, l’acquisition de cette fonderie visait d’abord à répondre aux propres besoins du Groupe Soucy, qui sont énormes, soit dit en passant en termes de produits de fontes, sauf que l’on y a aussi vu une belle opportunité de satisfaire une clientèle extérieure en quête de besoins similaires.

«L’investissement de plus de 35 millions $ que représente cette modernisation de nos infrastructures est un élément stratégique dans notre croissante et vient consolider notre intégration verticale à travers nos différentes entreprises. En plus de nous donner une plus grande capacité de production, nous serons en mesure de réduire le temps de développement de nos nouveaux produits et ainsi d’accroître notre capacité à toujours aller au-delà des attentes de nos clients», a exprimé le président et chef d’exploitation de Soucy Holding devant environ 200 personnes réunies pour l’occasion.

Celui-ci a également précisé que l’aspect environnemental n’a pas été oublié, puisque plus de 2 millions $ ont été investis dans les équipements de ventilation et de dépoussiérage, et ce, a-t-il dit, «pour assurer une qualité d’air optimale aux employés et permettre du même coup à la fonderie d’atteindre les plus hauts standards de l’industrie à ce chapitre.»

M. Côté a aussi mis en perspective l’investissement d’une somme de 1 million $ pour moderniser le laboratoire de métallurgie, notamment avec l’achat d’un logiciel de simulation de coulée à la fine pointe de la technologie.

Emplois et formation

Même si les nouvelles installations fonctionnent pour le moment en mode démarrage, comme nous l’a indiqué M. Côté, cela n’empêche pas qu’une vingtaine d’emplois ont été ajoutés aux quelque 80 qui étaient déjà en place.

À cet égard, Jasmin Villeneuve a ouvert une parenthèse pour dire que la main-d’œuvre dans cette discipline est plutôt rare et que Soucy Belgen mise sur la formation continue à l’usine pour augmenter ses effectifs, le tout en collaboration avec le milieu scolaire.

Si les choses se déroulent comme prévu, Éric Côté affirme qu’il est réaliste de croire que la nouvelle fonderie sera en mesure de quintupler sa production au cours des cinq prochaines années.

Même s’il est incapable d’en préciser le nombre pour l’instant, M. Côté plaide que les nouveaux emplois découlant de cette augmentation de la production seront importants et ne se concrétiseront pas que chez Belgen, mais aussi à travers les autres filiales en raison du principe de cette intégration verticale.

Si le passé est garant de l’avenir, il y a tout lieu d’espérer car au cours des 10 dernières années, Groupe Soucy a créé quelque 400 emplois additionnels au moyen de 200 millions $ en investissements.

Cette société créée par Gilles Soucy compte plus de 1400 employés et n’a pas fini de croître car son fondateur a encore plein de projets sur la table à dessin.

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