André Komlosy se défend

Par Jessica Ebacher
André Komlosy se défend
André Komlosy

DRUMMONDVILLE – L’avocat drummondvillois André Komlosy se défend des allégations qui ont été faites à son endroit, lundi, par un témoin de la Commission Charbonneau.

Selon Radio-Canada, le témoin en question a notamment affirmé avoir donné 2000 $ à M. Komlosy dans le cadre de sa campagne électorale fédérale de 2008, alors que ce dernier se présentait sous la bannière conservatrice.

«Il s’agit d’allégations vagues, incomplètes et fausses. D’autant plus qu’elles ont été effectuées sous le couvert de l’anonymat», a indiqué d’entrée de jeu M. Komlosy, qui s’était bien préparé à répondre aux questions des médias.

Il est impossible pour le moment de divulguer le nom du témoin, soit un ex-ingénieur de la firme Roche, puisque cette information est protégée par une ordonnance de non-publication.

André Komlosy explique que le témoin en question l’a sollicité en décembre 2008 pour effectuer un don politique pour la campagne électorale fédérale, qui était terminée depuis deux mois.

«J’insiste. C’est lui qui m’a sollicité, pas moi, a-t-il répété. Je lui ai proposé à deux reprises de procéder de la manière prévue à la loi électorale, ce qu’il n’a pas fait. Il m’a fait un cadeau en me mentionnant que c’était à titre personnel dans le dessein de conserver de bonnes relations avec moi et en me disant qu’il voulait compenser pour des dépenses que j’avais encourues et qui n’avait pas été remboursées. J’ai accepté, en croyant à un geste de bonne foi de sa part.»

Ce même témoin a aussi raconté devant la Commission Charbonneau lundi qu’il avait donné 2000 $ à M. Komlosy pour l’organisation électorale de l’ancienne mairesse de Drummondville, Francine Ruest Jutras. Le témoin a également affirmé avoir été remboursé pour ses dons par une filiale de Roche, Pluritec.

«On a jamais vu la couleur de cet argent-là et on en n’avait jamais entendu parler», s’est défendue l’ancienne mairesse. «On avait même pris soin de demander aux gens qui s’occupaient du financement de s’assurer qu’il n’y ait pas de dons qui viennent d’ingénieurs ou de personnes associées aux firmes de génie», a-t-elle ajouté. Celle-ci a précisé que M. Komlosy était en charge de l’organisation de sa campagne électorale et non de son financement. «Il n’avait aucun mandat de faire du financement pour ma campagne électorale.»

Mme Ruest Jutras a dit être «tombée en bas de sa chaise» en entendant les allégations du témoin, qu’elle a rapidement démenties.

André Komlosy confirme les propos de Mme Ruest Jutras, dont il est le gendre. Il explique qu’à la suite de l’épisode du «cadeau», il a développé une relation d’affaires avec le témoin. L’entreprise pour laquelle ce dernier travaillait ouvrait alors un bureau à Drummondville.

«Cela s’est traduit par un mandat de consultant pour lequel j’ai reçu un acompte de 2000 $, par chèque. Mandat que je n’ai pas pu compléter parce que, dès le printemps 2010, j’ai conclu une entente de services exclusive avec une autre entreprise», se remémore-t-il en rappelant qu’aucun don n’a été effectué par cette personne pour la campagne électorale de Mme Ruest Jutras.

André Komlosy a également tenu à souligner que les allégations soulevées sont antérieures à son embauche par son employeur actuel, SM, et qu’il tient à ne pas mêler ce dernier avec cette histoire. Il était à l’époque consultant en développement stratégique des affaires et en relations gouvernementales pour son propre cabinet de consultation, Vision Stratégik.

André Komlosy est reconnu à Drummondville pour ses nombreuses implications dans diverses organisations et ses contacts politiques. Après avoir été candidat en 2008, il a porté, en 2011, le chapeau d’organisateur politique du candidat conservateur Normand Bernier.

M. Komlosy est inscrit au Registre des lobbyistes du Québec. Ses activités décrites dans le Registre comprennent les services-conseils professionnels d’ingénierie, de laboratoires et de gestion de projets.

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