Une bouffée d’oxygène pour les malades

Une bouffée d’oxygène pour les malades

TRAITEMENT. OxySoins a célébré récemment son premier anniversaire. Spécialisée dans la location de chambres hyperbares portatives visant à soulager les individus atteints de certaines pathologies, cette entreprise drummondvilloise a signé quelques contrats à travers la province. Toutefois, elle aimerait compter des familles d’ici parmi sa clientèle.

Ayant investi 50 000 $ dans leur entreprise, Jean-François Tremblay et Isabelle Meilleur louent des chambres hyperbares portatives qui permettent d’augmenter la pression de l’air et la quantité d’oxygène. Selon Santé Canada, l’oxygénothérapie hyperbare est un traitement qui a fait ses preuves pour 13 pathologies. La paralysie cérébrale ne fait pas encore partie de cette liste officielle, si bien que la RAMQ ne rembourse toujours pas ce genre de traitement.

Pourtant, plusieurs parents d’enfants atteints de cette pathologie, notamment, fréquentent les cliniques privées pour obtenir de tels soins. Cela, malgré plusieurs obstacles dissuasifs : il ne reste qu’une seule ressource semblable au Québec, située à Montréal, les déplacements sont nombreux et les traitements sont coûteux.

Selon M. Tremblay, une famille peut débourser annuellement jusqu’à 6000 $ incluant les frais afférents pour une quarantaine d’heures de traitement dans une clinique privée. La location d’un caisson d’Oxysoins, installé au domicile de l’usager, coûte 3500 $ taxes incluses pour une quarantaine de jours. "C’est environ 50 % moins cher. Pour la paralysie cérébrale, nos caissons portatifs ont la même efficacité que les traitements en clinique privée", illustre-t-il.

Une récente étude pourrait tout révolutionner

Par chance, les traitements hyperbares pour soulager la paralysie cérébrale a un défenseur de taille : Dr Pierre Marois, physiatre à Sainte-Justine. La nouvelle étude qu’il vient de revalider devrait révolutionner les perceptions de ces traitements dans le milieu scientifique. Celle-ci a été réalisée par le Dr Mukherjee dans un centre de réadaptation de Delhi, en Inde, et a permis de documenter les effets de la médecine hyperbare sur 150 enfants atteints de paralysie cérébrale. Les effets bénéfiques seraient manifestes.

Depuis la publication de cette étude, accessible sur le site Web www.oxysoins.com, la demande pour la location des caissons est forte au sein de l’entreprise drummondvilloise. "On a le vent dans les voiles", exprime M. Tremblay.

Ce dernier s’est rendu à Québec dernièrement pour livrer deux chambres hyperbares aux familles de Rosalie Légaré-Arsenault et Claire Sirois-Guénette qui peuvent ainsi bénéficier de tels soins à domicile grâce à une campagne de financement et l’aide de l’organisme SOS handicapés.

"Notre but est d’abaisser les différents frais reliés aux traitements en caissons hyperbares et rendre ces derniers accessibles aux patients de toutes les régions du Québec", répète l’entrepreneur, spécifiant que la fabrication des chambres, conçues à Sherbrooke, sont 100 % québécoises.

Santé Canada reconnaît l’efficacité pour pathologies suivantes : Embolie, empoisonnement au monoxyde de carbone, gangrène gazeuse, lésion par écrasement, aéroemphysème, blessures telles que l’ulcère plantaire diabétique, perte sanguine importante, abcès intracrânien, infections nécrosantes du tissu mou, ostéomyélite, syndrome d’irradiation retardé, greffes cutanées qui cicatrisent mal et brûlures thermiques.

L’oxygénothérapie hyperbare, c’est quoi exactement?

Cette technologie repose sur l’inhalation d’oxygène par un sujet placé dans une enceinte où la pression est supérieure à la pression atmosphérique au niveau de la mer. Dans un caisson d’acier monoplace ou multiplace, le sujet inhale de l’oxygène pur à 100%, comparativement à l’air ambiant qui est concentré à 21% seulement.

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