L’actuelle campagne électorale aura permis à Daniel Lebel, candidat du Parti québécois dans Drummond-Bois-Francs, de lui confirmer avec certitude, s’il en avait besoin, qu’il a bel et bien la piqûre pour la politique québécoise, à un point tel que s’il est élu et appelé à occuper un poste ministériel dans un éventuel gouvernement Marois, il sera prêt à sacrifier son entreprise, Maninge Groupe Conseil, si telle était la directive du commissaire à l’éthique et à la déontologie.
Bien sûr, on en est pas là encore, mais toujours est-il que M. Lebel, l’ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, que Pauline Marois a présenté elle-même comme un modèle d’intégrité, a déjà pris les devants.
Celui dont l’entreprise a obtenu par appel d’offres public un contrat de quelque 412 000 $ pour la gestion du projet de construction du campus de l’UQTR à Drummondville, confirme qu’il s’est d’abord retiré personnellement du projet durant la campagne et qu’il a même avisé ledit commissaire de sa situation, même s’il n’avait pas à le faire, à ce moment-ci.
Daniel Lebel, tout en se disant fier du travail qu’il a accompli à l’Ordre, soutient qu’il est prêt à poursuivre le même combat dans la peau d’un politicien pour lutter contre la corruption, la collusion et le financement illégal.
«Après avoir contribué à l’Ordre des Ingénieurs à mettre en place des outils pour s’assurer de l’intégrité de ses membres et protéger les intérêts du public, je veux porter mon combat à un autre niveau, celui du gouvernement du Québec et aider les citoyens de Drummond-Bois-Francs à aller de l’avant dans la société en améliorant leur qualité de vie. Un Québec plus fort est un Québec gouverné avec éthique, transparence et de façon responsable», a fait part avec conviction Daniel Lebel, jeudi midi, lors d’une conférence de presse à son local électoral.
Une campagne de proximité
Cette piqûre pour la politique, le candidat péquiste dit d’ailleurs l’avoir ressentie davantage depuis le 6 mars dernier en sillonnant le comté de bord en bord et en y rencontrant des gens provenant de tous les secteurs de la société : municipal, commercial, agricole, communautaire, scolaire, syndical, industriel, etc.
«Et bien sûr, en plus des débats et des rencontres, j’ai fait du porte-à-porte et rencontré les électrices et électeurs de Drummond-Bois-Francs. J’ai fait une campagne de proximité : positive et informative. J’ai aussi beaucoup appris, j’ai beaucoup écouté», résume M. Lebel qui revient avec plein de projets pour sa circonscription.
Travailler à moderniser les infrastructures de transport, à développer le centre-ville de Drummondville, à bonifier l’offre de transport collectif et à requalifier les friches industrielles comme Flocage Fortissimo et Swift font partie de ses priorités pour aider à créer des emplois.
Dans la même lignée, en agroalimentaire, le candidat prêche pour la souveraineté alimentaire en favorisant l’achat de produits québécois et le maintien des terres agricoles aux mains des producteurs d’ici et en protégeant notre industrie fromagère.
Le dossier de l’Abattoir Lévinoff-Colbex en est un qui le préoccupe particulièrement et il a répété qu’il entendait pousser au maximum les études pour mesure la possibilité d’une relance.
En santé, selon M. Lebel, il faut voir à l’augmentation du nombre de groupes de médecine familiale (GMF), à l’amélioration de l’accès à un médecin de famille, à la réduction des temps d’attentes et à l’équité interrégionale dans l’offre de service.
Finalement, en tourisme, Daniel Lebel se dit prêt à soutenir les attraits et événements touristiques en place, sans oublier ceux qui doivent venir comme la Promenade des Voltigeurs, les Jeux du Québec à Drummondville, le 200e anniversaire, etc.
«Drummond-Bois-Francs doit se donner une voix forte au gouvernement, un député déterminé qui portera ses besoins et ses aspirations», exprime en guise de conclusion l’ingénieur de 48 ans.