La SDED est en mission pour aider au recrutement à l’international

La SDED est en mission pour aider au recrutement à l’international
Alex Bussières

À l’aube de sa 7e mission de recrutement en Europe, la Société de développement économique de Drummondville (SDED) prend les grands moyens pour convaincre les entreprises d’ici que le problème de la rareté de la main-d’œuvre spécialisée peut être résolu en recrutant des candidats compétents à l’international.

C’est notamment par le biais de témoignages concluants que la SDED a voulu démontrer, en conférence de presse cet après-midi dans ses locaux, la pertinence et l’efficacité du recrutement à l’international. Canimex, Métalus et Rose Drummond avaient des représentants sur place pour confirmer le succès que ces entreprises bien connues chez nous ont pu obtenir après des démarches infructueuses au Québec.

Le cas exposé par Marylène Vézina, conseillère en ressources humaines chez Groupe Canimex, est probant. «Après avoir cherché pendant six mois un programmeur spécialisé (pour Les Outilleurs Arpex), nous avons accepté la proposition de la SDED de participer à une mission. Avant le départ, nous avions établi une grille d’évaluation pour optimiser la présélection des candidats, en plus de remettre des photos montrant des équipements à la fine pointe de la technologie, pour ainsi tenter de séduire les meilleurs candidats. Le lendemain du retour de mission, nous étions déjà réunis pour évaluer les candidatures. Il faut être réactif, car les Français sont convoités par la concurrence, c’est-à-dire les autres entreprises qui se sont déplacées en Europe. Nous avons donc enchaîné les entrevues et les tests supervisés en vidéoconférence pour finalement sélectionner un candidat de haut niveau en la personne de Richard Clio».

En liaison directe par Skype, M. Clio a expliqué que lui et sa campagne voulaient connaître une autre expérience de vie. Alors que sa compagne est déjà au Québec en recherche d’emploi, il quittera son emploi dans les prochains mois, au moment où les papiers officiels seront en règle, pour débuter son nouvel emploi à Drummondville.

Justement, puisqu’il est question des démarches d’immigration, la SDED s’occupe de tout : la présélection, l’encadrement pour l’immigration et l’accueil. «Nous nous engageons même à accompagner les candidats sélectionnés et leur famille dans leur processus d’immigration et à nous occuper de l’accueil dans les moindres détails. Avec la SDED, le recrutement à l’international devient une solution envisageable, facile et rapide», de souligner le directeur général Martin Dupont.

Les témoignages de Diane LaBranche Lampron, directrice générale chez Rose Drummond, et d’Alexandre Vincent, vice-président production chez Métalus, sont tout aussi intéressants. La première a déniché un nouveau fleuriste, Antoine Vasely, qui a «amené un nouveau souffle au département de la fleuristerie, avec un design d’avant-garde comme celui qu’on retrouve en Europe», tandis que le second a pu mettre la main sur un tôlier, Rachid Majani, qui «présentait les compétences et l’attitude recherchées».

Évidemment, il faut démontrer que la recherche de candidats ainsi spécialisés n’a pas été concluante chez nous, à moins que le poste à combler soit inscrit sur la «liste des professions admissibles au traitement simplifié», établie par Emploi-Québec.

Si la SDED sait se montrer aussi convaincante, Comme l’a relevé le maire Alexandre Cusson, c’est qu’elle est intervenue dans 31 dossiers d’immigration, au bénéfice de 22 employeurs qui ont embauché tous ces travailleurs qualifiés.

Mais elle a surtout un atout majeur. Depuis 2010 en effet, l’organisme drummondvillois a créé la fonction de commissaire à l’emploi et à l’immigration qu’occupe Alex Bussière. Seulement Québec et Montréal peuvent en dire autant. «Un récent rapport d’enquête publié par Emploi-Québec traitant des besoins de main-d’œuvre au Centre-du-Québec mentionne que près de 45 % des entreprises de Drummond anticipent des difficultés de recrutement et parmi celles-ci, 46 % envisagent d’embaucher des candidats moins qualifiés. À la lecture de ces statistiques, je constate que le potentiel qu’offre le recrutement à l’international est encore méconnu des employeurs, dit-il. C’est pour ces raisons que la SDED offre un service clés en main pour aider les employeurs à recruter les meilleurs candidats, là où ils se trouvent. D’ailleurs, les gouvernements du Canada et du Québec ont ratifié une entente pour simplifier le traitement des demandes d’embauche dans 44 professions spécialisées pour lesquelles l’offre de main-d’œuvre ne répond pas à la demande à court terme».

La SDED a identifié les principales motivations partagées par les candidats souhaitant immigrer au Québec. «Certains choisissent de venir vivre au Québec, car nous offrons des conditions de vie favorables. D’abord, puisque la langue d’usage est le français et qu’il est plus facile de se trouver un emploi adéquat qu’en Europe. L’économie du Québec se porte mieux qu’ailleurs et la qualité de vie en général est enviable. Que ce soit l’accès à la propriété, les grands espaces ou les relations humaines, le Québec possède un pouvoir d’attraction naturel en Europe».

Les employeurs intéressés à participer à cette nouvelle mission, du 28 mai au 4 juin, ont jusqu’à la mi-mars pour s’inscrire en composant le 819 477-5511.

En attendant, la SDED invite les employeurs de Drummond vivant des difficultés de recrutement à prendre part à une rencontre d’information qui se tiendra le 20 février prochain, dès 12 h, dans ses locaux. De plus, une formation ayant pour titre «Miser sur une main-d’œuvre diversifiée : un avantage compétitif pour les PME» sera également offerte au même endroit le 27 février prochain, à 8 h 30.

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