4,7 M $ pour mieux voir et 4 M$ pour toucher plus de bois

Par Gerard Martin
4,7 M $ pour mieux voir et 4 M$ pour toucher plus de bois

La tournée exceptionnelle des membres du gouvernement du Parti québécois a fait un arrêt remarqué dans la circonscription de Johnson, jeudi en début d’après-midi, plus précisément chez Technologies HumanWare, où le député-ministre Yves-François Blanchet a fait part d’aides financières totalisant 2,25 millions $ à l’entreprise hôtesse, d’une part, et à Les Planchers Mercier, d’autre part.

Ainsi, au moyen d’une subvention de 250 000 $ et d’un prêt sans intérêt de 500 000 $, Technologies HumanWare sera en mesure d’investir 4,7 millions $ pour soutenir la réalisation de projets de recherche et développement (R&D) destinés au marché de la basse vision.

De son côté, l’entreprise Les Planchers Mercier, en vertu d’un prêt de 500 000 $ venant du Fonds de diversification économique du Centre-du-Québec et de la Mauricie et d’un second prêt, d’un million $ cette fois, en provenance d’Investissements Québec, pourra consacrer quatre millions $ pour mettre de l’avant un projet dont la première phase consiste à l’acquisition d’équipements susceptibles d’améliorer la productivité.

Dans le cas de Technologies HumanWare, le vice-président Développement des affaires, a confirmé qu’outre la consolidation des 135 emplois existants, le nouvel investissement devrait permettre la création d’une dizaine d’emplois.

Pour ce qui est de Les Planchers Bois-Francs, sa directrice financière, Danie Bouchard, a indiqué que ce sont cinq emplois qui seront ainsi ajoutés, et ce, sans oublier la consolidation de 115 autres postes.

Fonds de diversité

En présence de plusieurs invités du milieu de l’entreprise, le ministre responsable des régions Centre-du-Québec et de la Mauricie était particulièrement fier de rappeler la qualité de ces deux investissements.

Bien sûr, sa première remarque aura été de dire que la majorité de l’aide gouvernementale provenait du Fonds de diversification économique de 200 millions $ dont 25% est à la disposition du Centre-du-Québec, entre autres, pour des projets structurants visant à stimuler l’économie des deux régions dans la foulée du déclassement de la centrale Gentilly-2.

«Tous les projets que nous soutenons au moyen de ce fonds de diversification permettront de faire la transition vers une économie plus variée qui offrira de nouvelles possibilités de croissance et de développement. Notre gouvernement entend continuer d’accompagner les entrepreneurs d’ici dans leurs démarches et dans leurs projets d’avenir qui créeront de l’emploi et qui feront progresser notre économie», a plaidé Yves-François Blanchet en confiant qu’il avait éprouvé beaucoup de plaisir à entendre M. Boisjoli et Mme Bouchard décrire la nature de leur projet respectif.

Dans le cas de HumanWare, par exemple, M. Boisjoli a rappelé que pas plus tard que l’année dernière, l’entreprise a surpris le marché de la basse vision avec le lancement de Prodigi, le 1er télé-agrandisseur numérique comprenant à la fois un système de lecture fixe et une tablette amovible, le tout sur une plateforme Android.

Cette découverte et bien d’autres ont amené HumanWare à signer un partenariat stratégique avec le leader mondial du domaine de l’optique ophtalmique, la compagnie française Essilor Internationale.

On comprend mieux l’importance de l’entente, lorsque l’on sait que la compagnie en question compte 55 000 employés et un chiffre d’affaires de près de 7 milliards $.

«Cette alliance permet à HumanWare de bénéficier, non seulement des connaissances et des conseils des collègues d’Essilor, mais aussi d’accéder au réseau de distribution des professionnels de la vue du numéro un mondial de l’optique», a expliqué M. Boisjoli en confiant que les investissements de près de 5 millions $ serviront, bien sûr, à ajouter au programme de R&D, mais aussi à y aller d’investissements accélérés en ventes et marketing.

D’autre part, le ministre Blanchet a eu autant de bonheur d’entendre de la bouche de la porte-parole des Planchers Mercier que la première phase de l’investissement permettra à l’entreprise de fabriquer elle-même un produit actuellement importé de Taïwan et pour lequel la demande est en pleine croissance.

«Avec ces investissements, nous pourrons offrir un produit entièrement fabriqué au Québec et mieux gérer les approvisionnements afin de diminuer les risques de pénurie de produits importés», a fait savoir Danie Bouchard en ajoutant que la seconde phase permettra éventuellement à intégrer cette nouvelle production à d’autres types de plancher.

Devant de tels exemples, le ministre Yves-François Blanchet n’a pu s’empêcher de conclure que ce n’est certes pas par hasard que Drummondville est devenue un modèle clair de développement économique.

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