Grande oubliée dans le tourbillon d’informations entourant l’emplacement du futur campus universitaire dans le domaine des Pères Montfortains, la Maison Marie-Reine-des-Cœurs est toujours vivante.
C’est ce que font savoir le Père Gilles Dallaire et René Laprade, respectivement directeur et assistant-directeur de la Maison qui, depuis 1951, invite au calme et à la sérénité.
«À travers tout ce qui a été dit dans les médias à propos du projet universitaire, bien des gens croient que la Maison est fermée. Ce n’est pas du tout le cas. Nous sommes ouverts plus que jamais», a lancé M. Laprade au cours d’une visite de L’Express, ce matin.
«Nous sommes toujours là pour offrir à ceux et celles qui le désirent un environnement tranquille, propice au recueillement et à la prière. Il y a bien sûr les groupes religieux, comme les Frères du Sacré-Cœur et des religieuses, qui viennent passer une semaine ici, mais il y a de plus en plus des groupes de laïcs, comme Le Cursillo, qui s’amènent pour une fin de semaine», de préciser le Père Dallaire.
Selon les deux dirigeants de Marie-Reine-des-Cœurs, la Maison est bien organisée pour accueillir les chrétiens en quête de ressourcement, cherchant un coin de retraite et de prière. «Il y a ici 50 chambres, une bonne cafétéria, une belle petite chapelle et plusieurs salles dont une de 100 places. Notre réputation est solide, car nous recevons des appels de l’extérieur de la région. Il faut savoir que Marie-Reine-des-Cœurs est maintenant le seul établissement du genre dans le diocèse de Nicolet ou entre Cap-de-la-Madeleine et Granby. Nous avons même des réservations jusqu’en 2015», de faire valoir M. Laprade.
«Le besoin de trouver un emplacement comme celui-ci, où l’on peut vivre un temps d’arrêt, est constant, pour ne pas dire croissant, enchaîne le Père Dallaire. Il y a même une fin de semaine en février où nous accueillons un groupe d’hommes, incluant des gens d’affaires, qui tiennent à connaître un week-end de paix. Comme ils le disent eux-mêmes, où peuvent-ils, ailleurs, parler de la foi? Ils échangent et se sentent à l’aise de le faire car notre Maison est essentiellement dévouée à ça. Une personne peut même venir y passer seulement une journée et une nuit si c’est ce qu’elle désire. Chacun est libre en tout temps de se retirer dans sa chambre. Au fond, Marie-Reine-des-Cœurs est comme une hôtellerie de retraite et de prière. Personne ne peut rester insensible à un environnement aussi calme. Il y a ici un silence qui nous parle».
Le domaine des Pères Montfortains, comme le sait, accueillera le futur campus de l’UQTR, dont l’annonce officielle est prévue au mois d’août. C’est un nouveau bâtiment qui sera construit pour recevoir les étudiants alors que l’édifice actuelle pourra poursuivre ses activités pour encore cinq ans, assure le Père Dallaire. «Le contrat n’est pas encore signé et la vente reste à officialiser, mais on voit bien que la vocation actuelle est appelée à disparaître. En attendant, tient-il à rappeler, la Maison a une vie».
